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Article

14 Mai 2024

Auteur:
Servan Ahougnon, Agence Ecofin (Suisse)

Afrique du Sud : A l’approche des élections générales, les autorités s'inquiètent de la désinformation générée par l'Intelligence Artificielle

Image: Wikimedia Commons, CC0 1.0

"Les deepfakes inquiètent une Afrique du Sud proche des élections", 13 mai 2024

En Afrique du Sud, la désinformation générée par intelligence artificielle commence à susciter d’importantes inquiétudes chez les autorités locales. Le Film And Publication Board (FPB), une agence dépendant du ministère des communications, a introduit dans son plan pour l’année financière 2024-2025 la mise en place d’une régulation pour l’usage de l’intelligence artificielle. Le FPB explique que le rôle des IA génératives dans la désinformation, surtout à l’approche des élections générales du 29 mai, suscite des craintes.

« Pour garantir des élections sans désinformation et atténuer les risques qui en découlent, le FPB soutiendra la Commission électorale indépendante en surveillant la diffusion de la désinformation et des informations erronées. C'est essentiel pour assurer que la légitimité de ce processus démocratique durement acquis ne soit sapée », a fait savoir l’agence.

Le FPB prévoit donc de lutter contre la désinformation en général et celle impliquant des IA génératives, notamment les deepfakes (vidéos modifiées par IA), en régulant l’usage de la technologie en partenariat avec l’Association Sud-Africaine d’Intelligence Artificielle.

Les deux institutions ont annoncé un cadre réglementaire pour l’usage de l’IA sur les plateformes en ligne. Le FPB a toutefois notifié que des moyens utilisant l’IA serviront également comme outils dans sa lutte contre la désinformation générale. Le régulateur semble avoir mentionné cet usage dans son plan pour 2024-2025 pour montrer que le but n’est pas de vouer l’IA aux gémonies mais d’utiliser ses forces et de prévenir les craintes qu’elle suscite.

Il y a quelques semaines, le FPB avait tenté de réguler la désinformation en mettant en place une amende de plus de 40 000 $ et des peines de prison pour les fournisseurs d’accès internet ne dénonçant pas l’utilisation de leurs réseaux pour de la désinformation. La mesure a été abandonnée après de vives critiques des associations et des médias locaux.

A titre de rappel, en début d’année 2024, le Forum Economique Mondial avait identifié la désinformation comme principal risque pour la stabilité mondiale. L’organisation avait notamment expliqué que le risque était important à cause des nombreuses élections tenues sur la planète en 2024. Le Forum Economique Mondial avait également mis l’accent sur la popularité de l’IA comme amplificateur de la menace.