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المقال

24 نوفمبر 2020

الكاتب:
Sébastien Mabile, EURACTIV

Commentaire : Chacun de nos actes de consommation est susceptible de contribuer à la destruction des forêts tropicales

« Nous mangeons les forêts », 24 novembre 2020.

Derrière la viande, les produits laitiers, le chocolat, les biocarburants, les pneus et même les préservatifs se cachent des millions d’hectares de forêts primaires détruites à jamais : chacun de nos actes de consommation est susceptible de contribuer à la destruction des forêts tropicales liée à la culture du soja au Brésil et en Argentine, à l’élevage bovin en Amazonie, aux plantations de palmiers à huile en Indonésie, de cacao en Côte d’Ivoire ou encore d’hévéa au Cambodge...

Conscient que « la lutte contre la déforestation est l’un des enjeux planétaires de ce siècle », Nicolas Hulot avait lancé en 2018 la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI) – dont on fêtera le deuxième anniversaire le 18 novembre –, première initiative de ce type au monde...

Faute de portage politique, la SNDI n’a pas encore permis d’inverser la tendance : le gouvernement continue d’encourager les biocarburants – plus de 300 000 tonnes d’huile de palme sont nécessaires pour alimenter la « bioraffinerie » de Total à La Mède – et tarde à présenter le plan protéines visant à renforcer l’autonomie de la France et à réduire nos importations de soja brésilien...

La lutte contre la déforestation nécessite une mobilisation de nombreux acteurs économiques : la grande distribution commence lentement à s’emparer de cette question, suite notamment à la mise en demeure adressée en septembre 2020 au groupe Casino pour lui demander de prendre les mesures propres à supprimer tout approvisionnement en viande bovine issue de la déforestation de l’Amazonie par sa filiale brésilienne...

La loi sur le devoir de vigilance adoptée le 27 mars 2017 oblige pourtant les très grandes entreprises à identifier les risques que font peser leurs activités, partout dans le monde, sur l’environnement...Trois ans après son adoption, très peu d’entre-elles disposent d’un volet déforestation au sein de leurs plans...

La pression politique se renforce pourtant : le 22 octobre 2020, le Parlement européen a adopté une résolution contenant des recommandations à la Commission sur un cadre juridique de l’Union pour enrayer et inverser la déforestation dont l’Union est responsable à l’échelle mondiale...