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Artikel

20 Jul 2020

Autor:
Sébsatien Nemeth, RFI

Kenya: La justice condamne l’État, des investisseurs et des sociétés privées à verser des dommages et intérêts à une communauté victime de pollution au plomb

"Kenya: victoire judiciaire pour une communauté villageoise empoisonnée au plomb", 18 juillet 2020

Une Cour de justice a condamné l’État, des investisseurs et sociétés privées à verser 12 millions de dollars de dommages et intérêts à une communauté pour des empoisonnements au plomb. Depuis des années, ces habitants d’un village près de Mombasa...se battaient pour obtenir des compensations après de graves pollutions entraînées par une fonderie...

Cette affaire a un visage et un nom. Ceux de Phyllis Omido. Cette mère célibataire a travaillé plusieurs mois à la Kenya Metal Refinery, une fonderie installée en 2008 près de son bidonville. Quelques temps plus tard, son bébé tombe malade. Les médecins disent qu’il est victime d’un empoisonnement au plomb provenant du lait maternel de Phyllis Omido. La jeune femme quitte alors son emploi et enquête. Elle découvre dans sa localité des dizaines de personnes malades.

Elle rassemble alors la population, fonde une ONG et contre-attaque. La communauté organise des manifestations, des blocages. En 2014, des tests sur 50 villageois montrent qu’ils sont tous empoisonnés. L’usine est alors fermée. Phyllis Omido reçoit le Prix Goldman pour l’environnement, le plus prestigieux dans le secteur écologique. Mais la Kényane et sa communauté n’en restent pas là. Ils exigent des compensations financières et un nettoyage complet du site.

Cinq ans après le dépôt d’une plainte, une juge leur a accordé une victoire éclatante. Les ministères de l’Environnement, de la Santé, l’Agence de l’Environnement, une zone industrielle et plusieurs sociétés sont condamnés à verser 12 millions de dollars. La zone devra être complètement assainie. « C’est une victoire pour tous ceux qui sont morts. Ça montre l’engagement de notre justice pour que notre droit de vivre dans un environnement propre et sain soit respecté », a réagi l’ONG.