abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb

This page is not available in English and is being displayed in French

Article

1 Mar 2022

Author:
Sydney P. Freedberg, Maggie Michael et Jacques Monin, France Culture

Ericsson List : Le géant suédois de la télécommunication soupçonné d’avoir payé l’État islamique en Irak ; avec les commentaires de l'entreprise

"Ericsson soupçonné d’avoir financé l’organisation État islamique", 27 février 2022

Selon les conclusions d'une enquête interne conduite par Ericsson sur la période 2011-2019, le géant des télécommunications suédois aurait versé des millions de dollars suspects à travers des caisses noires, des voyages offerts à l'étranger, et des pots-de-vin, notamment pour pouvoir poursuivre ses activités en Irak, en dépit de la présence de l’organisation État islamique. Ce rapport secret [a été] révélé par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) qui a enquêté avec 30 partenaires...dans le cadre du projet baptisé "Ericsson List"...

L’enquête de l’ICIJ et de ses partenaires [jette] une lumière crue sur la manière dont le géant des télécommunications aurait aussi payé des membres de l’organisation État islamique (EI) à l’époque où cette dernière contrôlait une partie du nord de l’Irak. Elle s’appuie pour cela sur un rapport de 79 pages, fruit d’une enquête interne lancée par Ericsson sur ses activités en Irak, qui a fuité. On peut y lire les résumés de 28 entretiens avec des témoins-clés, 22,5 millions d'e-mails, ainsi que des graphiques, des cartes et des données financières...

Les documents [révélés] mettent aussi en évidence de possibles pots-de-vin, du blanchiment d'argent, et des détournements de fonds par des employés d’Ericsson entre 2017 et 2019 dans 10 autres pays : Angola, Azerbaïdjan, Bahreïn, Brésil, Chine, Croatie, Libye, Maroc, États-Unis et Afrique du Sud...

Le 15 février 2022, dans une déclaration publique, la société reconnaît une "faute liée à la corruption" en Irak, et de possibles paiements à l'EI, sans donner plus de précisions. Dans la foulée, le PDG d'Ericsson, Börje Ekholm, accorde des interviews à des médias qui ne sont pas en possession des documents que nous révélons. À un journal suédois, il déclare : "Nous ne pouvons pas déterminer où va réellement l'argent parfois, mais nous pouvons constater qu'il a disparu".....

[D]es investisseurs d'Ericsson ont fait appel à un cabinet d’avocat de Los Angeles en vue d'une éventuelle action en justice. L'un des principaux actionnaires d'Ericsson, Cevian Capital, a déclaré à Reuters que les actions conduites par Ericsson étaient "inacceptable".

De son côté, le groupe suédois affirme s’être "engagé à conduire ses affaires de manière responsable, en appliquant des normes éthiques en matière de lutte contre la corruption, d'aide humanitaire et de droits de l'homme"...

Timeline