abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb

This page is not available in English and is being displayed in French

Article

30 Nov 2020

Author:
Camille Magnard, France Culture

L'éthique des entreprises en question, de la Suisse aux Etats-Unis [radio]

« L'éthique des entreprises en question, de la Suisse aux Etats-Unis », 30 novembre 2020.

La Suisse où l'actualité est dominée, nous dit le quotidien 24 heures, par le résultat d'une votation "hors-normes" qui s'est tenue ce dimanche : on y soumettait à l'approbation des 5,5 millions d'électeurs helvètes un texte sur le responsabilité des entreprises : une initiative des partis et ONG de gauche qui voulait que les sociétés domiciliées en Suisse s'engagent à respecter les droits de l'homme et les normes environnementales internationalement reconnues, quitte à être poursuivis devant des tribunaux si elles ne tenaient pas ces engagements...Si ce scrutin est qualifié de "hors-normes" par 24 heures, c'est d'abord pour son objet, qui a donné lieu à une "campagne coûteuse et acharnée" de la part de ses détracteurs, mais aussi pour son résultat : "du jamais vu depuis 1955", une majorité d'électeurs (50,7%) s'est dite favorable au texte mais pourtant l'initiative est rejettée parce qu'elle n'a pas obtenu la majorité dans un nombre suffisant de cantons.

...des très grandes marques américaines comme Apple, Nike, ou Coca Cola sont accusées par les deux quotidiens de mener un lobbying forcené, depuis des mois, contre l'un des rares projets de loi qui fait consensus en ce moment au Congrès, un texte qui jure de lutter contre le recours des entreprises au travail forcé en Chine...Il s'agit très clairement, explique le Times, d'empêcher le régime chinois et les multinationales de s'enrichir en faisant travailler des personnes prisonnières des camps de rééducation où sont enfermés  au bas mot un million de membres de la minorité ouïghoure, dans l'Extrême-Ouest de la Chine. Le projet de loi, c'est exceptionnel, a été approuvé la semaine dernière quasiment à l'unanimité à la Chambre des Représentants ; il doit passer à présent devant le Sénat où il devrait aussi avoir la majorité, pour être ensuite rapidement ratifié par le président...

Le plus grave, enfin, selon l'éditorial du Washington Post en date de samedi, c'est que certaines sociétés de la "tech" américaine ne sont pas seulement bénéficiaires de l'archipel du goulag ouïghour : elles en sont aussi les chevilles ouvrières, en ce qu'elles fournissent à Pékin des serveurs et logiciels très sophistiqués qui, "en analysant les vidéos de mille caméras et en traitant 100 millions de photos à la seconde", lui permettent de faire fonctionner son système global de surveillance et de répression de sa population...