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Article

14 Nov 2020

Author:
Sakouvogui Paul Foromo, Africaguinee.com (Guinée)

Tueries de Zogota: A la rencontre des victimes après le verdict de la Cour de la Cédeao

Africaguinee.com est allé à la rencontre des parents des victimes du massacre, à Zogota, après l'arrêt de la cour de justice de la CEDEAO. Sur place, c'est un ouf de soulagement, mais les blessures sont encore vivantes. Chez les proches des victimes, c'est comme si le massacre avait eu lieu hier. Ils attendent de l'Etat guinéen, l'exécution de cette décision de justice.

Kpakilé Nyandawolo Kolié a perdu son papa et son oncle dans cette attaque dont leur village a été nuitamment victime. Il a été jusqu’à Abuja pour poursuivre cette affaire afin que justice soit faite. Rencontré à Zogota, il dit être satisfait du travail abattu par les avocats, tout en gardant le doute sur l’applicabilité de la décision par l'Etat guinéen

« Nous sommes restés là en 2012, les militaires sont venus nuitamment pour nous attaquer. Ils ont tiré et ont assassiné 5 personnes sur place. Deux autres ont été blessées dont l’une a finalement rendu l’âme deux jours après. Ils ont mis certains en prison. Depuis 2012, nous avons fait trop de démarches pour que justice soit faite en vain. C’est ainsi que nous avons saisi la justice de la CEDEAO. Nous avons été à Abuja, moi personnellement j’avais effectué le déplacement. C’était au mois d’Avril avec mon avocat Pépé Antoine...Mais le gouvernement a refusé de répondre. Ils avaient dit que le 21 avril passé, ils devaient faire le procès, mais la pandémie à coronavirus est venue tout bouleverser. C’est le 10 novembre qu’on m’a appelé pour me signifier que le verdict est tombé et qu’ils nous ont donné raison dans le procès. Ils ont voulu que ça reste vain, mais Dieu merci ça n’a pas été le cas. Donc il faut que la CEDEAO exige de l’Etat guinéen l’exécution de la décision...Cela va nous satisfaire... »...

Même s’il se dit satisfait de la décision qui a été rendue par la cours de justice de la CEDEAO, M. Kolié doute de l’applicabilité de ladite décision. Selon lui, l’Etat tient de nombreuses promesses, mais qui ne se réalisent jamais. ‘’Le plus souvent, ils disent des choses qu’ils ne font pas. Mais nous demandons à la CEDEAO d’exiger que cette décision soit exécutée. Ça va plaire non seulement à Zogota mais à toute population. Puisque ça va servir d’exemple à nos gouvernants’’, confie-t-il. Topka Miclel est un autre jeune qui a aussi perdu un de ses parents dans ces atrocités. Interrogé, il a déclaré que toute sa formation a été bafouée suite à ces atrocités...

Ouidoh Lamah, a perdu son mari Niankoye Kolié dans ce massacre. Aujourd'hui très âgé, cette mère de neuf enfants, que nous avons rencontrée chez elle, raconte sa descente aux enfers après l’assassinat de son mari. Selon elle, depuis cet acte, elle vit misérablement et a du mal à subvenir à ses besoins et à celui de ses enfants. Maladive, son époux était son seul soutien.

« Mon mari a été la première personne qu’ils ont tué dans cette attaque. Depuis là, je ne sais plus ça fait combien d’années. Je souffre derrière les enfants. J’ai fait 9 enfants avec lui. Certains sont encore à l’école. Moi il y a un arbre qui m’avait tapé donc je ne peux pas travailler. Toutes mes charges et celles de mes enfants c’est lui qui les faisait. Maintenant là je souffre énormément...»...

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