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Article

30 Sep 2019

Auteur:
Marc-Antoine Pérouse de Montclos, Jeune Afrique

Afrique: Un analyste récuse les liens souvent faits entre la "malédiction des ressources naturelles" et les conflits sur le continent

"Afrique : dépassons le mythe de la malédiction des ressources", 25 septembre 2019

De nombreux observateurs évoquent une « malédiction des ressources » pour expliquer la persistance des conflits armés en Afrique. À les en croire, la simple présence de matières premières suffirait à provoquer des tensions susceptibles de déboucher sur des affrontements. Un pareil déterminisme ne résiste cependant pas à l’analyse...l’Angola à la Somalie ou au Rwanda, les guerres ont affecté des pays aussi bien riches que dépourvus de ressources naturelles. Selon la façon dont on l’aborde, la question évoque plutôt celle du verre à moitié plein ou à moitié vide. D’un côté, c’est l’abondance de ressources qui provoquerait des violences ; de l’autre, la pénurie...Indéniablement, il n’y a pas besoin de la présence attestée de matière première pour que l’on assiste au développement de conflits...

En réalité, les ressources deviennent surtout un objet de compétition et de conflit à partir du moment où on leur assigne une valeur sociale, économique, politique… et symbolique...Il convient alors de ne pas confondre les « ressources de la guerre » et les « guerres de ressources ». La présence – ou non – de matières premières est un élément parmi d’autres de la conflictualité. Elle n’est pas forcément responsable des violences...

In fine, c’est d’abord la gouvernance des ressources et l’accaparement de leurs richesses qui produit du conflit. L’argument écologique ou démographique ne doit pas servir à masquer la dimension politique du problème...