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19 Mai 2020

Auteur:
RFI

Afrique: Un futur câble sous-marin géant devrait améliorer l'accès à internet mais l'ONG Internet sans frontières exprime ses inquiétudes

"Internet: « 2Africa », le câble sous-marin géant qui doit améliorer la connexion du continent", 17 mai 2020

Fournir un accès « supérieur à la capacité combinée totale de tous les câbles sous-marins desservant l'Afrique à l'heure actuelle ». C'est l'objectif du consortium de multinationales télécom qui va construire un câble sous-marin de 37 000 km tout autour de l'Afrique afin d'améliorer l'accès à internet de ce continent et du Moyen-Orient. Parmi les membres du consortium...Orange, China Mobile International, Facebook...MTN GlobalConnect, STC (Saudi Telecom Company), Telecom Egypt...Vodafone et WIOCC (West Indian Ocean Cable Company). C'edst Alcatel Submarine Networks (ASN) qui a été chargé de la construction de ce gigantesque projet, baptisé « 2Africa ».

Le câble, l'un des plus longs au monde, reliera l'Europe de l'Ouest au Moyen-Orient et à 16 pays d'Afrique, parcourant la Méditerranée, la mer Rouge, le golfe d'Aden, la côte africaine de l'océan Indien jusqu'au cap de Bonne-Espérance, pour remonter l'océan Atlantique jusqu'en Grande-Bretagne...

Mais pour le réseau d'ONG Internet sans frontières, les objectifs annoncés incitent à la prudence. « Les parties prenantes au projet vantent le fait qu’il s’agisse d’un projet durable, dans la mesure où des centres Data et stations d’atterrissage, qui seront installés, fourniront des capacités de manière équitable, explique Qemal Affagnon, responsable Afrique de l’Ouest au sein de l’ONG...Mais c'est un objectif qu’il va falloir observer après la mise en service du câble, parce qu’aujourd’hui, malgré l’existence de nombreux câbles sous-marins à fibre optique, ces installations sont encore souvent sous-exploitées. »

Les membres du consortium vantent donc un projet durable qui fournira des capacités « de manière équitable et juste », participant ainsi à un « écosystème internet sain ».

Mais pour Qemal Affagnoin d'Internet sans frontières, « il y a des inquiétudes à avoir au niveau des garanties autour des données qui transitent. Parce qu’aujourd’hui, ces câbles appartiennent à ces entreprises privées et il y a toute une activité qui est en train de se développer. Cette activité risque, au final, de plus profiter à des intérêts privés, alors que les populations à qui ces installations devraient profiter, sont toujours dans l’incapacité d’accéder à du contenu en ligne, et parfois même de télécharger des documents. »