abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb
Article

28 Mar 2019

Auteur:
Grégoire Pinson, Challenges (France)

Bras de fer judiciaire entre Vinci et Sherpa sur le travail forcé au Qatar

Voir tous les tags

...Quatre ans après la première plainte de l’association de défense des droits de l’homme Sherpa, qui accusait le constructeur de travail forcé sur des chantiers à Doha, le groupe [Vinci] a publié ce jeudi 28 mars un audit social mené conjointement avec le syndicat international des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB)...Conclusion des rapporteurs: "globalement, pas de problème majeur". Le document note aussi un "engagement fort de QDVC/Vinci pour assurer la sécurité, la santé et le bien-être des travailleurs", que ces derniers soient des salariés en propre ou qu’ils dépendent de sous-traitants.

...[P]our Vinci, ce diagnostic positif est bien la conséquence d’un effort continu, engagé en 2009, dès les premiers coups de pioches. Réduction du nombre de sous-traitants, encadrement des sociétés qui recrutent la main-d’œuvre essentiellement en Inde, au Népal et au Bangladesh, procédures strictes d’arrêt de chantier au-delà de 50°C ressentis... "Nous sommes fiers de ce que nous avons pu obtenir après dix ans d’effort", affirme Franck Mougin, directeur des ressources humaines du groupe...

Les dirigeants de Vinci assurent qu'ils n'ont pas agi sous la pression de la plainte déposée par Sherpa en 2015. Même s'ils reconnaissent que cette action en justice a eu d'importantes répercussions: la direction du groupe a dû s'expliquer auprès de certains clients...

Sherpa n'a pas l'intention d'en rester là et s'efforce de charger l'agenda judiciaire. L'audit social n'est qu'une "opération de communication et ne peut avoir aucune influence sur l'instruction ouverte à Nanterre", dénonce Clara Gonzales, chargée de contentieux au sein de l'association. Depuis le classement sans suite de la première plainte en janvier 2018, l'association, fondée par l'avocat William Bourdon, a en effet formulé deux nouvelles attaques en justice, en septembre puis novembre 2018. Et au début de cette année, Sherpa, associé au Comité contre l'esclavage moderne et à six anciens employés de QDVC, se sont portés parties civiles dans ces plaintes pour travail forcé, travail sous servitude, traite des êtres humains, mise en danger délibéré de la vie d'autrui...

Ils reposent sur des témoignages d'anciens ouvriers indiens et népalais...