"La règlementation des équidés au Burkina Faso : quel équilibre entre enjeux économiques et préservation écologique ?", 26 avril 2017

Les ânes et les chevaux sont inséparables de notre paysage géographique et historique...La robustesse proverbiale de l’âne liée à sa grande rusticité explique combien cet équidé est l’animal de bât du cultivateur tenant ainsi une place considérable dans ses activités agricoles et économiques..Les statistiques officielles...en 2014 sur la situation des asins, équins et camélins au Burkina Faso font état d’un cheptel d’environ 1.137.000 ânes, 40.000 chevaux et 18.000 dromadaires...l’abattage et l’exportation de ces espèces et de leurs produits sont montés d’un cran ces trois dernières années. Avant le début de l’année 2015, près de 3.000 ânes étaient abattus par an pour la consommation mais au cours de l’année 2015 près de 65.000 ânes ont été abattus en cinq mois...Ce vide...juridique a « autorisé » une exploitation « incontrôlée » qualifiée de « surexploitation » de l’espèce [asine]...[poussant les populations à]...exiger la fermeture d’un abattoir d’âne exploité par des Chinois...Autres initiatives populaires, telle la pétition Sauvons nos ânes ont vu le jour...La viande et la peau d’ânes sont très prisées en Chine...La viande aurait des vertus aphrodisiaques et la peau des vertus thérapeutiques...le Burkina Faso a exporté vers la Chine 1.000 peaux et plus de 18.000 peaux au quatrième trimestre de la même année...Un approvisionnement qui est bien en deça de la demande mensuelle chinoise qui est de 500.000 peaux..Un décret...portant règlementation de l’abattage et de l’exportation des asins, des camélins et des équins et de leurs produits au Burkina Faso a été pris...[leur] abattage...sur l’étendue du territoire national...[requiert] une autorisation préalable...l’exportation de [leur] viande et...[leurs] peaux...en dehors du territoire national est désormais défendue. Cette interdiction marque une volonté ferme de contrôler et de préserver ces espèces menacées.