Cameroun: Jaff Napoleon Bamenjo : « Le Processus de Kimberley travaille à l’éradication du diamant de guerres et de conflits », 16 septembre 2016

Quatre ans après l’adhésion du Cameroun au Système de certification du processus de Kimberley (Scpk), nous avons approché le coordinateur du Réseau de lutte contre la faim au Cameroun (Relufa), une plateforme qui promeut la bonne gouvernance des industries extractives, et combat la précarité. Ce dernier, dresse ici une sorte de bilan du Processus au Cameroun, et émet des vœux à l’endroit du gouvernement..."A notre humble avis, nous pensons que le gouvernement doit réviser le taux de la taxe à l’exportation du diamant, et l’harmoniser avec celui des pays voisins, afin que cette taxe à l’exportation des diamants ne soit pas un moyen de dissuasion pour les opérateurs qui veulent exporter leurs diamants par les canaux officiels du Cameroun. La République Centrafricaine (RCA) a une taxe à l’exportation du diamant qui est inférieure à celle du Cameroun. En RCA, elle est de 12,5%, contrairement au Cameroun où elle est de 24,5%...Dans de telles circonstances, beaucoup d’acteurs de l’exportation des diamants dans notre pays, peuvent être  tentés par la contrebande à travers la RCA qui offre donc plus d’avantages fiscaux. Ces exportateurs pourraient alors chercher à éviter la taxe de 24,5% en vigueur au Cameroun, contre la moitié en RCA, en vue d’augmenter leur marge de profit. Compte tenu donc de cette brèche à la contrebande qui est ouverte...il est très important pour le Cameroun d’adopter une politique qui puisse lui permettre de capter au maximum les bénéfices issues de ses exportations de diamants."