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Article

21 Mai 2019

Auteur:
E. P. A., Fraternité Matin (Côte d'Ivoire)

Côte d'Ivoire: Un nombre croissant de femmes travaille dans les mines malgré la pénibilité et les contraintes du secteur

"Les femmes dans les industries extractives: C’est pénible, mais elles tiennent bon", 17 mai 2017 

Le travail des mines, de par sa nature physiquement éprouvante, avait déjà disqualifié la gent féminine. Mais c’était sans compter avec la détermination des femmes. Elles y sont maintenant, et à des postes bien actifs...Dans cette localité, deux multinationales se partagent l’exploitation aurifère. Afrique Gold, détenteur des mines d’or de Bonikro et Hiré et Endeavour Mining, qui exploite celle d’Agbaou...

Des femmes ? Bien sûr ! Elles y sont bel et bien présentes. Rachel Kogbo, Marina Seisa, Véronique Koffi, Viviane Taho, pour ne citer que celles-là, rivalisent d’ingéniosité et d’ardeur avec les hommes...Rachel Kogbo, 36 ans, travaille dans cette mine depuis plus de 10 ans. « Je commence le travail à 7 heures pour descendre à 19 heures avec une heure de pause. Pendant deux semaines dans le mois. Je suis conductrice de machine », dit-elle...elle reconnaît que ce travail est loin d’être une partie de plaisir. « Je suis conductrice de machine de forage. Ce qui est compliqué, c’est la manœuvre de ces engins lourds. Ce n’est pas aisé, mais, on finit par acquérir les techniques. C’est un métier très prenant, comme celui des conductrices qui font des services de nuit comme leurs collègues hommes. Mais une fois qu’on est piqué par le virus des mines, difficile de changer de secteur », soutient la jeune dame. Et Viviane Taho, conductrice également d’engin, d’ajouter: « J’ai commencé à travailler dans les mines en 2009. J’avais peur de conduire le Dumper Caterpillar, tellement l’engin est énorme. Cette machine à une hauteur de 5 mètres avec des pneus. Ce travail demande de la concentration et beaucoup de courage »...on y trouve également des femmes métallurgistes...C’est le cas de Natacha Sarret...Elle partage son expérience. « C’est un travail physique ; il demande beaucoup d’endurance...», fait-t-elle savoir...

Lawrence Manjengwa, directeur général de la mine d’or de Bonikro, reconnait la bravoure de ces femmes et ne manque pas de vanter leur mérite. « Ce secteur est dominé par les hommes, mais les femmes s’y intéressent de plus en plus. Leur nombre a progressé ; elles sont 55 femmes sur 500 employés, (soit un taux de 11% - Ndlr). Elles nous donnent entièrement satisfaction. Beaucoup hésitent encore, mais nous les encourageons à le faire », affirme le manager...il y a 862 femmes sur les 10 750 emplois directs que compte ce secteur minier ivoirien en 2018. Soit 7,8 % de femmes actives dans l’industrie minière formelle.