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Article

17 Mar 2021

Auteur:
Daniel Vallot et Rusina Shikhatova, RFI

Un collectif d'ONG porte plainte contre des employés de la société de sécurité privée Wagner pour crimes de guerre

"En Russie, une plainte pour «crimes de guerre» déposée contre la société de sécurité Wagner", 15 mars 2021

Ce sont des images atroces qui ont émergé sur internet à l’été 2017. On y voit un homme battu à mort, torturé, puis mutilé et décapité. Autour de lui, des hommes en treillis militaire s’exprimant en russe. Des membres présumés du groupe Wagner, un groupe de mercenaires russes, actif en Syrie depuis plusieurs années. La victime a été identifiée par plusieurs de ses proches restés au Liban. Et c’est au nom de son frère que la plainte doit être déposée ce lundi, à Moscou, par un collectif d’ONG de défense des droits de l’homme.« Il s’agit d’un meurtre épouvantable, d’actes de torture, qui relèvent de crimes de guerre, affirme Alexander Cherkassov, président de l’ONG Memorial. Et ce crime ne doit pas rester impuni. Sur le territoire syrien, les coupables n’ont pas été jugés et nous estimons nécessaire qu’une enquête soit ouverte ici, en Russie. »...

Car la Russie refuse toujours de reconnaître l’existence même du groupe Wagner. Les autorités russes estiment donc n’avoir aucune responsabilité dans les agissements de ces mercenaires, puisqu’à leurs yeux, ils n’ont aucune existence légale...

Pour la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), qui se joint à la plainte déposée à Moscou, cette démarche est aussi une façon de forcer la Russie à reconnaître sa responsabilité dans les crimes perpétrés à l’étranger par Wagner. « Cette plainte n'est pas seulement un pas en avant significatif pour assurer un minimum de justice à la famille de la victime de ce crime barbare », estime Ilya Nuzov, chef du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de la FIDH...C’est aussi un moyen d’ouvrir la voie vers une reconnaissance de la responsabilité de la Russie dans ces crimes, commis par des forces armées de facto qui agissent en dehors de son territoire. Un État ne peut pas éviter sa responsabilité internationale en externalisant la violence à des groupes armés de l’ombre comme Wagner. »