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7 Mar 2019

Auteur:
Basta! (France)

Au Mexique et au Brésil, les assassinats de défenseurs de l’environnement se poursuivent

Samir Flores, leader indigène náhuatl, a été assassiné de deux balles dans la tête le 20 février dernier dans son village natal de l’État de Morelos, au Mexique. Il était l’un des fers de lance de l’opposition à un grand projet, qui prévoit la construction d’un gazoduc et de deux centrales thermoélectriques au Sud-Est de la capitale mexicaine. Le meurtre a eu lieu quelques jours à peine avant la tenue d’un référendum local très contesté autour de ce grand projet industriel (Proyecto Integral Morelos, PIM).

Selon ses promoteurs, ce projet permettra d’alimenter les populations locales en gaz et en électricité meilleur marché. Il apparaît surtout comme étant taillé pour les intérêts des multinationales européennes installées dans la région. Le gazoduc et les centrales électriques seront construits et gérés par des entreprises espagnoles (Abengoa, Elecnor et Enagas), et serrviront principalement aux unités de production de firmes comme Unilever, Continental, Nissan (dont Renault reste le premier actionnaire) et la française Saint-Gobain.

Les communautés locales craignent les conséquences en termes de pollution et de surexploitation des ressources en eau. Elles dénoncent l’expropriation de leurs terres traditionnelles et la violation des droits des peuples indigènes...

Le Mexique est l’un des cinq pays les plus meurtriers pour les défenseurs de l’environnement et des droits des communautés, selon le décompte effectué chaque année par l’ONG Global Witness : quinze défenseurs de l’environnement y ont été assassinés en 2017. Ce macabre record est détenu par le Brésil, avec 57 défenseurs de l’environnement assassinés en 2017, la plupart engagés pour la protection de l’Amazonie...