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Article

20 Oct 2020

Auteur:
Julia Guinamard, LePetitJournal.com

Birmanie : Une brasserie du japonais Kirin co-détenue par un conglomérat de l'armée facilite le financement de crimes contre les minorités éthniques selon un rapport d'ONG ; avec les commentaires de l'entreprise

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« Kirin ne veut pas mettre d’eau dans sa bière », 19 octobre 2020.

« Ces profits contribuent à des violations du droit international », déclare le directeur de l’organisation non gouvernementale (ONG) Burma Campaign UK à propos du chiffre d’affaires de 155,9 millions de dollars étasuniens (de l’ordre de 130 millions d’euros) réalisé par la Myanmar Brewery. La brasserie appartient à 49 % à la Myanmar Economic Holdings Limited (MEHL) – un puissant conglomérat de l’armée régulière - et à 51 % à la brasserie japonaise Kirin. L’organisation de la société civile Justice for Myanmar affirme que la Myanmar Brewery permet à l’armée régulière – la Tatmadaw - de « continuer à commettre contre les minorités ethniques des crimes contre l’Humanité »...

Kirin déclare prendre « très au sérieux » les dénonciations de l’ONU et des ONG. À la suite de la publication du rapport de l’ONU, le groupe japonais s'est engagé à « identifier, éviter et réduire » toute atteinte ou violation aux droits de l'Homme. Ainsi, Kirin demande depuis février 2020 certains documents financiers à la MEHL. En vain. Le brasseur, qui ne fait apparemment pas confiance à l’ONU, a fait appel en juin au cabinet de conseil Deloitte pour « déterminer la destination des fonds » et donc s’assurer qu’il ne finance pas d’opérations militaires contestables...

À la suite du rapport de l’ONU, plusieurs entreprises ont coupé leurs liens avec les conglomérats militaires, dont la marque Esprit qui produisait certains de ses vêtements au sein d’une usine liée à la Tatmadaw.