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Article

29 Jui 2021

Auteur:
Mahamadi Sebogo, Sidwaya (Burkina Faso)

Burkina Faso: Des spécialistes plaident pour une prise en considération de la question genre dans le Fonds minier de développement local

"Fonds minier de développement local :La nécessaire prise en compte du genre", 26 juin 2021

« En ce qui concerne la prise en compte de la femme dans le Fonds minier de développement local, il n’y a pas matière à faire bilan ». Telle est la position de l’Association des femmes du secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB). Selon sa présidente, Lucie Kabré, pour qu’une telle évaluation puisse se faire, il aurait fallu que la loi ait prévu ce qui, dans ce fonds, devrait revenir aux femmes. En d’autres termes, le Fonds minier de développement local (FMDL) souffre d’un déficit d’intégration du genre à deux niveaux : dans les organes de gestion du FMDL et le financement des activités éligibles...

A ce niveau d’exclusion de la femme, se greffe un autre, lié à l’accès des femmes aux ressources du fonds minier. « Cette insuffisance est due à l’orientation du fonds, centrée sur les investissements. Et quand on parle investissements, on ne pense pas à ceux qui profitent aux femmes. Par exemple, lorsqu’on réalise des infrastructures telles que les stades, les marchés de bétail, etc. on sait d’office quelle composante sociale en sera prioritairement bénéficiaire », argumente Mme Sangaré.

L’absence d’une ligne dédiée à la prise en compte des besoins spécifiques des femmes, parmi lesquels le financement de leurs activités génératrices de revenus, pose « Ce sont autant de raisons qui font que l’on se retrouve avec un Fond minier de développement qui est une belle promesse, un formidable instrument permettant aux communes d’avoir d’importantes ressources mais on n’a pas mis un dispositif favorisant l’accès équitable de toutes les composantes sociales à ces ressources », déplore Dr Sangaré...

C’est pourquoi, il faudrait, dans le cadre de la relecture des textes régissant le Fonds minier, instituer un quota genre, aussi bien dans les instances locales et nationales de gestion du Fonds minier que pour le financement des besoins spécifiques des femmes, comme cela se fait dans certains pays miniers comme la Guinée. « Depuis 2018, nous menons le plaidoyer pour que 30% des ressources financières du Fonds minier de développement local soient consacrés aux activités portées par les femmes », confie Mme Kabré.

Pour adresser la question de manière structurelle, il importe, selon Nestorine Sangaré, de revisiter les plans communaux de développement, d’instituer des budgets locaux sensibles au genre...