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Article

31 Aoû 2020

Auteur:
Valter Sanches dans swissinfo.ch

Commentaire : C'est en temps de crise que les entreprises révèlent leur véritable engagement envers les travailleurs

« Les multinationales doivent assumer leurs responsabilités vis-à-vis des salariés », 26 août 2020.

La pandémie de coronavirus nous a tous pris par surprise. Pour les syndicats du monde entier, la priorité absolue a été de protéger la sécurité et les moyens de subsistance des travailleurs. Dans de nombreux pays, les salaires négociés pour surmonter la période de confinement ont permis à des millions d’entre eux de rester en sécurité chez eux, ce qui a ralenti la diffusion du virus et sauvé des vies...Il est facile de faire du bien en période de croissance économique, mais c’est en période de crise que les entreprises révèlent leur véritable engagement en matière de responsabilité sociale. Certaines multinationales ont utilisé leur pouvoir et leur influence pour maintenir la cohésion de la société, d’autres ont tout simplement profité de la crise. De ce côté, il y a les entreprises qui ont pris les aides de l’État, versé des dividendes à leurs actionnaires et ont utilisé la pandémie comme prétexte pour imposer des changements qu’elles n’auraient pas pu se permettre en temps normal, licenciant des travailleurs, précarisant les emplois et augmentant les cadences de production.

À l’autre extrémité, des entreprises ont su prendre leurs responsabilités face à leurs chaînes d’approvisionnement et ont cherché des solutions avec les fournisseurs, les syndicats et les pouvoirs publics pour que les choses fonctionnent à court terme. Elles ont également travaillé à l’établissement d’une nouvelle normalité durable, à moyen et long terme. La multinationale belge Solvay, active dans la chimie, n’a par exemple pas versé de dividendes et ses dirigeants ont baissé leurs propres salaires...

Une bonne partie des pires abus se sont produits dans des pays en développement et sont le fait d’entreprises privées dont les consommateurs n’ont jamais entendu parler. Mais ces sociétés doivent leur existence à un écosystème: elles font partie de chaînes d’approvisionnement mondiales contrôlées en dernier ressort par des multinationales.

Une société qui a changé de comportement sous notre pression et celles d’autres syndicats dans le monde est Inditex, la multinationale de l’habillement propriétaire de grandes marques populaires telles que Zara et Massimo Dutti. En réponse à la crise de l’emploi dans les pays producteurs de vêtements, Inditex s’est engagée non seulement à honorer ses commandes auprès des producteurs, mais aussi à garantir un calendrier de paiements et à assurer le financement nécessaire pour maintenir ces entreprises à flot...

Nous devons protéger la santé et la sécurité des travailleurs, changer la gouvernance mondiale pour créer des emplois décents...Pour cela, il faut de nouvelles lois, c’est pourquoi l’initiative populaire pour des multinationales responsables est importante en Suisse, au même titre que des propositions analogues dans d’autres pays pour assurer que les entreprises respectent les droits humains....