abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb
Article

20 Jul 2022

Auteur:
Human Rights Watch

Myanmar : Le retrait de TotalEnergies va profiter à la junte, alerte Human Rights Watch

"Myanmar : Le retrait de TotalEnergies va profiter à la junte", 20 juillet 2022

La junte abusive du Myanmar obtiendra une participation accrue dans le plus grand gisement de pétrole et de gaz du pays quand la société française TotalEnergies se sera retirée du Myanmar le 20 juillet 2022, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les parts de TotalEnergies seront réparties proportionnellement entre les trois partenaires restants : la société américaine Chevron, la société thaïlandaise PTTEP et la Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), contrôlée par la junte.

TotalEnergies a annoncé en janvier son intention de quitter le Myanmar dans les six mois, invoquant une détérioration de la situation des droits humains qui « ne permet plus à TotalEnergies d'apporter une contribution positive suffisante dans le pays. » La société exploite le projet gazier de Yadana depuis les années 1990 en partenariat avec Chevron et PTTEP.

« Le transfert des parts détenues par Total à une société contrôlée par l'armée enrichira davantage la junte au détriment des droits humains », a déclaré Bénédicte Jeannerod, directrice de Human Rights Watch pour la France. « Les autres sociétés énergétiques qui envisagent de se retirer devraient s'assurer qu'elles le font de manière responsable, sans contribuer aux finances de la junte. »

Depuis le coup d'État du 1er février 2021 au Myanmar, la junte a mené une répression brutale à l'échelle nationale contre toute opposition. Les abus généralisés et systématiques de la junte, notamment les massacres, la torture, les arrestations arbitraires et les attaques indiscriminées contre les civils, constituent des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre. Les forces de sécurité ont tué plus de 2 000 personnes et en ont arrêté arbitrairement plus de 14 000.

…Les projets de gaz naturel au Myanmar génèrent annuellement plus de 1 milliard de dollars US de revenus étrangers pour la junte, constituant sa principale source de revenus en devises étrangères.

...« Les États-Unis et d'autres gouvernements devraient suivre l'exemple de l'UE en imposant de toute urgence des mesures qui priveront la junte de ses millions de revenus du gaz, avant que des entreprises indifférentes aux droits ne prennent le contrôle des flux de paiement », a conclu Bénédicte Jeannerod. « Les dirigeants de la junte doivent subir les conséquences économiques des atrocités qu'ils commettent au Myanmar. »

Chronologie