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Article

2 Jul 2021

Auteur:
Collectif Ethique sur l'Etiquette, Sherpa & l'Institut Ouïghour d'Europe / European Uyghur Institute

Plainte contre 4 géants du textile pour travail forcé des Ouïghours : la justice française ouvre une enquête pour recel de crimes contre l’humanité

A la suite de la plainte déposée le 9 avril dernier par nos organisations et une victime ouïghoure, représentées par le cabinet Bourdon & Associés, contre plusieurs multinationales de l’habillement pour leur implication dans le travail forcé imposé à la population dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, la justice française a annoncé hier l’ouverture d’une enquête pour recel de crimes contre l’humanité...

Cette plainte montre l’existence de liens commerciaux d’au moins 4 sociétés, Inditex (qui détient notamment les marques Zara, Bershka, Pull and Bear, Massimo Duti), Uniqlo, SMCP (qui détient les marques Sandro, Maje, Claudie Pierlot, De Fursac) et Skechers USA, ainsi que de nombreuses autres, avec plusieurs entités économiques dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, où la population subit du travail forcé.

De nombreuses marques et enseignes européennes, présentes dans notre vie quotidienne, pourraient ainsi commercialiser et tirer profit, de biens fabriqués au moyen de la mise en servitude des Ouïghours. L’enrichissement de ces entreprises, fait en connaissance de cause au détriment des droits humains, s’accompagne souvent d’engagements éthiques, d’autant plus volontairement formulés qu’ils n’ont aucune valeur contraignante.

Nos organisations ont déposé cette plainte afin de mettre en lumière le rôle joué par les entreprises multinationales dans cette situation et de permettre aux juridictions françaises de se prononcer sur leur éventuelle responsabilité pénale...

« Nous nous réjouissons de l’ouverture d’une enquête préliminaire pour recel de crime contre l’humanité, qui témoigne de l’implication potentielle des acteurs économiques dans la commission des crimes les plus graves afin d’augmenter leurs marges bénéficiaires. En choisissant pour des raisons économiques de sous-traiter leur production dans la région du Xinjiang, ces entreprises tireraient un profit des crimes contre l’humanité commis à l’encontre des travailleurs ouïghours. Cette enquête va permettre à la justice de se prononcer sur les éventuelles responsabilités pénales de ces entreprises. » déclare Sandra Cossart, directrice de Sherpa...

C’est la première fois qu’une enquête pour « recel de crimes contre l’humanité » est ouverte contre des multinationales. Ce précédent historique confirme la nécessité de mener un travail innovant pour faire bouger les lignes du droit afin de lutter contre l’impunité des acteurs économiques.

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