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Article

3 Jan 2020

Auteur:
Lilia Blaise, Le Monde

Tunisie : L'usine de phosphate du Groupe Chimique Tunisien à Gabès produit une pollution toxique qui menace la santé et le secteur de pêche, selon des habitants

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 « Les habitants meurent à petit feu : en Tunisie, le phosphate pollue l’aire de Gabès », 2 janvier 2020

Gabès, dans le sud-est de la Tunisie : « j’ai été agriculteur toute ma vie…mais maintenant, même les produits que je vends doivent être pollués ». Kilani Ben Youssef …fait évaluer par des experts le niveau de contamination de ses terres, afin de recevoir une compensation financière du Groupe chimique tunisien (GCT), la principale entreprise publique opérant à Gabès… qui est loin d’être le seul à payer le prix fort de cette industrie. Gabès héberge une vingtaine d’usines exportatrices, dont les unités du GCT, qui transforme le phosphate en acide phosphorique et en engrais.

Pour ses 150 000 habitants, la pollution est devenue un combat de tous les jours… « des patients [avec]…des pathologies respiratoires, les enfants souffrent d’asthme très tôt [et] les cancers du poumon sont fréquents ». L’Agence nationale de protection de l’environnement…[atteste] des dépassements des seuils fixés par l’Organisation mondiale de la santé…pour la qualité de l’air. [La] Commission européenne a publié une étude selon laquelle 95 % de la pollution atmosphérique de la région de Gabès est imputable aux fumées gazeuses provenant du GCT. [La] mer…est souillée par les rejets de phosphogypse… la pêche est le secteur plus touché par la pollution, mais [malgré] les mouvements de protestation…le GCT est toujours présent. [En plus], le souk pour les touristes est désert et les seules traces que les habitants trouvent d’une ville autrefois belle résident dans les cartes postales...

En 2017, le gouvernement a annoncé que l’entreprise serait délocalisée à une soixantaine de kilomètres [dans]…« une ville industrielle intégrée respectueuse de l’environnement ». [Les] militants n’y voient qu’un déplacement du problème… « Aucune étude d’impact n’a été publiée sur ce projet… ».  Mohamed Ali Daymi, enseignant à la faculté des sciences de Gabès…, considère que la fermeture de ces industries n’est pas forcément la seule option, à condition qu’elles s’engagent dans une politique de responsabilité sociale et environnementale…