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Article

21 Aoû 2017

Auteur:
Olivier van Beemen, Le Monde

En RDC, une poignée d'ouvriers fait plier le géant Heineken

Il y a quinze ans, le numéro deux mondial de la bière prétexta de la guerre civile pour licencier plus de 150 employés. Ces derniers viennent d’obtenir 1,3 million de dollars de compensation...

En décembre 2015, Guillaume Namegabe, John Mataboro et un troisième représentant du collectif ont porté plainte auprès du Point de contact national (PCN) de La Haye pour les principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui peut être saisi lorsqu’il est estimé qu’une multinationale a violé ses principes de responsabilité sociale et environnementale.

Le PCN a organisé une médiation, qui a eu lieu à l’ambassade des Pays-Bas à Kampala (Ouganda) et à celle de Paris...Le processus a été laborieux et – selon les plaignants – non dénué de pressions du géant néerlandais sur les autorités de Kinshasa. Mais au cours de ce mois d’août 2017, l’information attendue par les ex-employés de Bralima-Bukavu s’est confirmée : Heineken a payé...

Les plaignants sont satisfaits et n’ont pas l’intention de poursuivre la procédure. Cependant, ils ne peuvent chasser de leur esprit la conviction que Heineken, dans l’est de la RDC, s’est rendu complice des crimes commis par les rebelles. Cette accusation, formulée dans la plainte, est lourde de conséquences et difficile à prouver. Mais des documents pointent de façon répétée les liens étroits entre Heineken et les rebelles du RCD...

Au siège international de Heineken, au centre-ville d’Amsterdam, le ton est conciliant... le groupe et ses avocats, approuvés par le PCN et les représentants des anciens employés, n’ont trouvé aucune preuve des accusations de violations des droits de l’homme et de complicité de crime de guerre. Heineken reconnaît avoir commis des erreurs mais maintient avoir respecté toutes les lois et les contrats des employés...

Pour Me Channa Samkalden, qui a représenté pour une période les plaignants, la décision de payer a probablement été en grande partie motivée par le risque d’un procès en justice...