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Article

15 Aoû 2019

Auteur:
Leslie Carretero, Info Migrants

"Esclavage moderne" : quand des travailleurs sans-papiers se mettent en grève contre Chronopost

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Heures supplémentaires, heures de nuit non-payées, pressions, menaces… Une quarantaine de travailleurs sans-papiers de Chronopost d’Alfortville, en région parisienne, ont installé depuis deux mois un piquet de grève devant l’agence affiliée à la Poste afin de dénoncer leurs conditions de travail. Ils réclament aussi leur régularisation...

Les employés disent subir continuellement la "pression" et les "menaces" de leur direction. "On est surveillés en permanence. Quand je vais deux minutes aux toilettes, mon responsable toque à la porte en me demandant de me dépêcher", assure Mohamed qui travaille pour Chronopost depuis un an et demi...

...Chronopost refuse de prendre la responsabilité du dossier. Pour se défendre, l’entreprise, filiale de la Poste, se défausse sur son sous-traitant, l’entreprise Derichebourg qui elle-même sous-traite le recrutement de ses salariés à une agence d’intérim...

Chronopost assure que l’entreprise n’emploie pas de sans-papiers et qu’elle "est désignée à tort comme la fautive". "La société Derichebourg se porte garante du respect de l’ensemble de ses obligations vis-à-vis de la législation. C’est elle qui recrute, encadre et gère au quotidien les salariés qu’elle emploie", se défend l’entreprise. Ce n’est donc pas à elle "d’assumer la prise en charge de cette régularisation".

Derichebourg, de son côté, estime "qu’aucun de ses collaborateurs n’est sans-papiers : ni les intérimaires, ni les employés de l’entreprise"...