abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb
Article

17 Déc 2019

Auteur:
Philippe Paupert, France Bleu

France : Une agence d'interim et sept entreprises agricoles poursuivies pour des conditions de travail « dignes de l'esclavage »

A Arles, le conseil des prud'hommes a reporté au 12 mai 2020 une audience d'esclavage moderne dans l'agriculture industrielle. L'agence d'interim Laboral Terra et sept entreprises agricoles françaises sont poursuivies pour non-respect des contrats de travail, non-paiement des heures supplémentaires, des congés payés et des accidents du travail, marchandage et travail dissimulé. L'audience a été reportée car l'agence d'intérim s'est déclarée insolvable cet été. Des représentants de la Confédération Paysanne de Vaucluse se sont mobilisés à Arles devant le conseil des prud'hommes pour dénoncer l'esclavage moderne.

Trois hommes et deux femmes évoquent des conditions de travail dignes de l'esclavage lorsqu'il travaillaient dans des entreprises d'emballage et de distribution de fruits et légumes dans le Gard, les Bouches du Rhône et le Vaucluse. En mai 2019, les salariés marocains avaient expliqué aux prud'hommes qu'ils n'avaient jamais de pause et se cachaient dans les toilettes pour manger un biscuit. Ils travaillaient jusqu'à 260 heures par mois sans gants pour couper les légumes avec des plaies sanguinolentes en permanence...

L'agence d'interim Laboral Terra s'est déclarée insolvable cet été, ce qui pourrait empêcher l'indemnisation des salariés. Ils réclament plus de 40 000 euros de dommages et intérêts.