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Article

12 Déc 2017

Auteur:
Mohamed Moro Sacko, Guineenews (Guinée)

Guinée: Les enfants quittent massivement l'école pour aller travailler dans les sites d'orpaillage

"Siguiri : Quand les enfants et leurs parents sacrifient l’école sur l’autel des mines d’or (Reportage)", 12 décembre 2017

...Siguiri est de nos jours l’une des préfectures de la Guinée où le taux de déscolarisation des enfants est parmi les élevés...les jeunes élèves abandonnent les écoles au profit des travaux champêtres, de l’exploitation artisanale, des mines ou du petit commerce. Et ce sont les parents qui sont à la base de la déscolarisation de ces enfants dans la zone minière de Siguiri...Les enfants abandonnent les salles de classe pour aller travailler dans les mines...d’or. « J’ai vu que mes amis partaient à chaque fois dans les mines et gagnaient de l’argent, j’ai aussi été attiré par ça. J’ai arrêté les études en 8e  année et je me suis lancé dedans. », nous confie S. Camara, ancien élève du lycée Kankou Moussa de Siguiri...Si certains abandonnent les études de leur gré, d’autres accusent leurs parents qui les obligeraient à se lancer dans les affaires. Quant aux  jeunes filles, elles sont victimes de mariage précoce ou forcé. « Quand mon père voyage, il me demande de rester au magasin pour la vente. Et des fois, je peux faire des semaines sans aller à l’école », témoigne M. Maty, élève au lycée Nelson Mandela de Siguiri. « J’étais en terminale lorsque mes parents m’ont donnée en mariage à un orpailleur. Ce dernier n’avait pas étudié et moi j’avais commencé à avoir des enfants. Je ne pouvais plus aller à l’école avec cette situation. Alors qu’au début mon mari avait promis de me laisser étudier », explique N. Cissé. « Mes parents m’ont envoyé chez ma tante pour étudier. Mais depuis ma venue, je fais le commerce ambulant », fait savoir MC...Selon un directeur sous-préfectoral de l’éducation, la déscolarisation est une triste réalité dans la préfecture de Siguiri...Un enseignant...a déclaré ceci : « Un parent peut venir dans ta salle demander à ce que son enfant l’accompagne au champ. Et c’est comme ça, ils le font à tout moment. »...[Le ministre de l’Education nationale reconnaît que] « La déscolarisation est un fait réel ici à  Siguiri...» [et suggère comme solution la sensibilisation dans les zones minières].