Cameroun: Des femmes prennent d’assaut les plantations de la SOCAPALM qu'elles accusent d'accaparer leurs terres; avec les commentaires de l'entreprise
"Socapalm : les femmes prennent d’assaut la plantation", 25 janvier 2025
Réunies autour de l’association Afrise, des femmes d’Apouh ont...investi de force les plantations de la Socapalm pour y planter 6000 rejetons de bananiers plantains.
Dans un communiqué...la Direction générale de la Socapalm tient à attirer l’attention des autorités administratives sur une intrusion illégale de l’association Afrise dans la concession de la plantation d’Edéa » peut-on lire...
Ladite surface était précédemment occupée par le palmier à huile, en prévision de replanting palmier par la Société Socapalm. Malgré la présence des FMO sur le terrain ce jour, rien n’a empêché leur détermination. Les populations sont revenues...pour mettre impérativement leur plan à exécution. Et la Direction générale d’informer que : « Nous avons été informés de l’intrusion d’une vingtaine de femmes riveraines, se revendiquant de l’association AFRISE, dans la zone 81B de notre plantation d’Édéa. Ces femmes, équipées d’environ 6 000 rejetons de bananiers plantains, ont entrepris des activités non autorisées sur cette parcelle », souligne le communiqué. Lequel rappelle par ailleurs que « La zone 81B, incluse dans le titre foncier N° 195/SM et appartenant à la Socapalm, avait été abattue en 2024 dans le cadre d’un programme de replantation. Cette initiative avait cependant été entravée par l’opposition des populations d’Apouh. Aujourd’hui, malgré des conditions climatiques peu propices, ces riverains persistent dans leur volonté d’occuper cette parcelle de manière illégale. »
« La situation d’aujourd’hui est la même que celle depuis l’année dernière. Nous sommes là pour une revendication de l’espace vital. La réalité est que le 14 août dernier, les engins ici présents ont été mis en arrêt de travaux par une injonction du Sous-préfet d’Edéa 1er qui a demandé que la Socapalm arrête les travaux. Nous demandons activement l’arbitrage de l’Etat dans cette querelle pour situer chaque partie », affirmait Gustave Olkane Etame, riverain d’Apouh le 30 septembre 2024 lors de la dernière paralysie des travaux de la Socapalm par les riverains...
« Nous avions demandé des terres pour y pratiquer de l’agriculture afin de nourrir nos familles. Malheureusement, les autorités nous ont opposées un silence méprisant et nous sommes fatiguées d’attendre. Comme la saison de culture est arrivée, nous avons décidé d’entrer dans les plantations et de cultiver », explique Félicité Ngon Bissou, présidente de l’association Afrise...