abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb
Article

7 Nov 2021

Auteur:
Rights and Accountability in Development (RAID) et Centre d’Aide Juridico-Judiciaire (CAJJ)

L'exploitation des travailleurs en RD Congo entache les véhicules électriques

Une nouvelle étude...révèle des conditions de vie désastreuses, de la discrimination et des salaires extrêmement bas dans certaines des plus grandes mines industrielles de cobalt au monde exploitées par des sociétés minières multinationales en République démocratique du Congo. Le cobalt est considéré comme un minéral essentiel dans les batteries lithium-ion qui alimentent les véhicules électriques (VE). Plus de 70% du cobalt mondial est extrait au Congo.

La demande de cobalt devrait exploser dans les 30 prochaines années, alors que des engagements en faveur du zéro émission nette d'ici 2050 devraient être pris lors de la COP26 à Glasgow. L'accélération de la production de VE est cruciale pour la transition vers une économie à faible émission de carbone. Toutefois, elle semble liée à de graves violations du droit du travail, comme le révèle la nouvelle étude menée dans cinq mines industrielles qui extraient du cobalt au Congo : Kamoto Copper Company (KCC), Metalkol RTR, Tenke Fungurume Mining (TFM), Sino-congolaise des mines (Sicomines) et Société minière de Deziwa (Somidez).

Le rapport « La route de la ruine ? Les véhicules électriques et les violations des droits des travailleurs dans les mines industrielles de cobalt au Congo » met en lumière un système d'exploitation généralisée. Les travailleurs congolais interrogés dans le cadre de l’étude on dit recevoir des salaires très bas et être soumis à des heures de travail excessives, à des traitements dégradants, à de la violence, à de la discrimination, à du racisme, à des conditions de travail dangereuses et à un mépris flagrant des normes de santé de base.

Certains travailleurs ont raconté avoir reçu des coups de pied, des gifles, des coups de bâton, des insultes, avoir été injuriés et tirés par les oreilles. Certains travailleurs ont fait état de graves discriminations et d'abus dans les mines exploitées par des compagnies chinoises. Un travailleur a déclaré « Notre situation est pire qu'auparavant. Les Chinois viennent imposer leurs normes et leur culture. Ils ne traitent pas bien les Congolais. C'est une nouvelle colonisation. »

Quatre des cinq mines présentées dans le rapport ont déclaré avoir élaboré des normes internes en matière de droits humains, avoir adhéré à des initiatives du secteur pour une exploitation minière plus éthique ou avoir pris des engagements publics pour promouvoir et défendre les droits de leurs travailleurs. Cependant, la mesure dans laquelle ces engagements sont transposés dans la pratique est souvent peu claire.

...le...rapport...tracent le cobalt sur toute la chaîne d’approvisionnement, des cinq mines de cobalt industrielles jusqu’aux fabricants de véhicules électriques, comme General Motors, Renault Group, Tesla, Toyota, Volkswagen et Volvo, entre autres...

Chronologie