abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb
Article

10 Nov 2022

Auteur:
Sherpa

Qatar : L'ONG Sherpa se félicite de la mise en examen en France de Vinci Construction pour des allégations de travail forcé

"Qatar : Mise en examen de Vinci Construction Grands Projets", 10 novembre 2022

Sept ans après une plainte initialement déposée en 2015 par l’association Sherpa, et après plus de trois ans d’instruction, le juge a mis en examen Vinci pour réduction en servitude, travail forcé, conditions de travail et d’hébergement incompatibles avec la dignité humaine et obtention de services en échange d’une rétribution manifestement sans rapport avec l’importance du travail accompli. Le magistrat a estimé qu’il existait « des indices graves ou concordants » que l’entreprise ait commis ou participé aux infractions reprochées jusqu’en 2014.

Sherpa avait pu se rendre sur place au Qatar en 2014, et prendre connaissance de témoignages de travailleurs faisant état de conditions de travail dangereuses et asservissantes (absence d’air conditionné, travail sous une chaleur écrasante, retrait de passeport, endettement pour travailler, etc.) et de conditions d’hébergement indignes (difficultés d’accès aux infrastructures d’hygiène, etc.). Ces témoignages l’avaient amenée à porter plainte contre Vinci. Sherpa a été rejointe par la suite par douze anciens travailleurs victimes directes, ainsi que par le Comité contre l’Esclavage Moderne (CCEM).

Pour Sandra Cossart, directrice de Sherpa : « Cette mise en examen constitue un signal fort contre l’impunité des multinationales, elles peuvent être pénalement sanctionnées quand elles tirent profit des conditions d’esclavage moderne. La loi doit être la même pour tous et toutes, y compris pour les entreprises du CAC 40, qui peuvent donc être poursuivies pour des infractions criminelles. »

Son statut de mise en examen permet désormais à Vinci de présenter son argumentation en défense. Les associations espèrent que la multinationale ne retardera pas la procédure par des manœuvres dilatoires.