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Article

27 Sep 2022

Auteur:
Greenpeace Afrique (Sénégal)

Sénégal : Un Procès Historique Contre Une Usine de Farine et D’huile de Poisson

À la suite d’une assignation demandant une injonction  pour fermer temporairement l’usine de farine de poisson Touba Protéine Marine (ex Barna Sénégal), le Juge du Tribunal de Grande Instance de Thiès a accordé aux avocats de la défense un report du procès au 06 octobre 2022...

Les populations de Cayar, femmes transformatrices, pêcheurs et mareyeurs sont à l’origine de cette action en justice. Avant cette action, plusieurs correspondances ont été adressées aux autorités publiques pour leur faire part de l’impact négatif qu’a l’usine sur l’environnement et les moyens de subsistance de ces populations...l’autorité est restée insensible et indifférente au cri de détresse des populations de Cayar. C’est alors que ces acteurs, regroupés au sein du ”Collectif Taxawu Cayar” ont décidé  de saisir la justice sénégalaise pour enfin se faire entendre.

“ Ce procès est inédit” estime Me Ciré Bathily, avocat du Collectif Taxawu Cayar. « Des procès de ce type sont rares dans notre pays, voire dans la plupart des pays africains. C’est un moment historique pour nos institutions afin de protéger les droits environnementaux des communautés locales lorsque ceux-ci sont violés par des entreprises qui ne sont mues que par le profit », a-t-il déclaré... La robe noire demeure confiante et optimiste quant à l’issue de ce procès car, selon lui, « l’usine a enfreint à plusieurs reprises le code de l’environnement et l’étude d’impact réalisée avant son ouverture présente clairement d’énormes lacunes ».

Selon Allé Sy, membre du collectif Taxawu Cayar, l’usine “Touba Protéines Marine”, dégrade fortement le cadre de vie des habitants. Il dénonce ainsi « le déversement des eaux usées de l’usine dans le lac Mbawane, qui est relié à la nappe du forage qui alimente la population riveraine en eau potable. Cette situation est très alarmante et inquiétante du fait que l’eau provenant de ce forage dégage une odeur nauséabonde ». De plus, la fumée dégagée par l’usine cause des problèmes respiratoires chez les populations, surtout celles qui souffrent d’asthme et de maladies respiratoires. En plus de cela l’apparition d’infections dites « maladies mystérieuses » est constatée au sein des populations. À l’en croire, l’hôpital de la localité est submergé toute l’année par des malades, victimes de la pollution de l’usine...

En attendant, les habitants gardent espoir que le droit sera dit le 06 octobre prochain. « J’ai confiance en la justice de mon pays, ce renvoi va nous permettre de mieux nous mobiliser et nous organiser. Au vu de toutes les conséquences que nous vivons et subissons actuellement, l’affaire sera très vite jugée », soutient Mor Mbengue, un pêcheur de Cayar...

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