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Article

1 Jul 2022

Auteur:
Reuters,
Auteur:
// François-Xavier Gomez, Libération (France)

Venezuela : Un Uwottuja indigène tué après s’être opposé à l’exploitation minière illégale en Amazonie

@clopcafe|Pinterest

"Au Venezuela, un activiste indigène tué pour s'être opposé aux trafiquants d'or", 3 juillet 2022

Virgilio Trujillo Arana, 38 ans, dénonçait des exploitations minières illégales et la présence de groupes armés sur le territoire de sa communauté, le peuple indigène Uwottuja, dans l’Amazonie vénézuélienne. Jeudi, il a été assassiné par balles à Puerto Ayacucho, capitale de l’Etat d’Amazonas, limitrophe du Brésil et de la Colombie. Selon l’Observatoire pour la défense de la vie (Odevida), une ONG qui regroupe des organisations du Venezuela, de Colombie et du Pérou, 32 dirigeants indigènes et militants écologistes ont été tués entre 2013 et 2021 au Venezuela : 21 par des «tueurs à gages miniers» et 11 par des groupes armés.

Virgilio Trujillo était fondateur et coordinateur des Gardiens territoriaux indigènes Ayose Huyunami, un groupe d’autodéfense actif dans le bassin du Río Sipapo, un des principaux affluents de l’Orénoque. D’après le Groupe de travail sur les Affaires indigènes de l’Université des Andes de Mérida, le groupe combattait «l’extension de la frontière extractive» : la multiplication des installations illégales d’orpaillage, la région étant victime d’une véritable ruée vers l’or.

…[L’association Kapé-Kapé] assure que Virgilio Trujillo avait récemment participé, aux côtés de l’armée vénézuélienne, à une opération qui avait permis la destruction de pistes d’atterrissage et de laboratoires de transformation de drogue, ainsi que la saisie de plusieurs petits avions.

Odevida a appelé au respect d’un décret en vigueur depuis 1989 et qui interdit «toute activité minière dans l’Etat d’Amazonas».

…En janvier, un travail conjoint de plusieurs médias et organismes (Pulitzer Center aux Etats-Unis, Earthrise Media en Norvège) montrait l’étendue du saccage des différentes régions de l’Amazonie…Le Venezuela semble le pays le plus gangrené, avec plus de 3 700 sites d’extraction clandestins et des dizaines d’aérodromes en pleine jungle. En 2019, un rapport de Transparency International évaluait entre 70% et 90% la part de l’or extrait dans le pays et exporté illégalement.