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Article

28 Avr 2016

Auteur:
Dieudonné Mango, Waza (Rép. dém. du Congo)

Les mines du Nord-Kivu ou l'enfer des femmes

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Sur le site minier de Bisiye à Walikale au Nord-Kivu, l’exploitation 
minière artisanale est devenue une activité d’importance fondamentale 
pour le développement de l’économie locale. Cependant, les travailleurs dans les mines vivent dans les conditions précaires et accidentogènes. Et notamment les femmes. Traitées comme « des esclaves », au regard de la lourdeur de leur tâche et de leurs droits bafoués...Sur la route, je croise des personnes qui transportent des sacs sur la tête. Les autres à la force du dos. Et la majorité d’entre eux…sont en réalité des mères et des jeunes filles. Je suis intrigué par le contenu de leur fardeau et pourquoi il n’y a que des femmes...l’une d’elles accepte de me conduire jusqu’à Bisiye. Sur ce site minier, on y voit pratiquement que des femmes. Une cheftaine d’équipe répondant au nom de Riziki Kahambu me reçoit et répond à mes questions. Dieudonné : pourquoi les femmes exercent-elles ce travail d’habitude dévolu aux hommes ? Riziki : "Nous sommes à Walikale. Un territoire où le travail ne différencie pas le sexe. Il y a trop de souffrances chez nous...le travail est très fatigant...Certaines [femmes] transportent les marchandises et autres effets, de Ndjingala à Bisiye dans les mines. Et au retour, elles ramènent la cassitérite. C’est un véritable calvaire. Souvent, elles passent la nuit sur la route éreintée par la fatigue. D’autres femmes porteuses meurent en chemin. Nous travaillons comme « des machines » avec seulement deux jours de repos par semaine...Les patrons des mines considèrent la femme comme, « une machine de confiance, que l’on fait travailler mais sans jamais la voler ». Le territoire de Walikale étant complètement enclavé, il reste sans surveillance des organisations de défense de droits de l’homme. C’est pourquoi les femmes restent encore et toujours des esclaves.