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Article

20 Jul 2020

Auteur:
Stanislas Ndayishimiye, RFI

L’armateur français CMA CGM suspend toutes les exportations de bois au départ de la Gambie afin de lutter contre le trafic illégal des espèces protégées

"CMA CGM et la difficile lutte contre le trafic du bois de rose", 20 juillet 2020

L’armateur français CMA-CGM et grand opérateur du transport maritime vient de suspendre toutes les exportations de bois au départ de la Gambie. Une volonté de lutter contre le trafic illégal des espèces protégées. Le groupe évoque la présence dans les conteneurs de bois d'espèces dont le commerce est très réglementé, notamment le palissandre sénégalais et le bois de rose...

C’est à la suite d’une alerte d’une ONG américaine signalant à CMA CGM l’existence d’un trafic illégal de bois de rose en Gambie que l’armateur français a décidé d’arrêter temporairement le transport de charger sur ses navires les conteneurs de bois en Gambie.

« Le code douanier qui est utilisé est un code très vague, ce bois est donc assez difficilement traçable », explique Guilhem Isaac Georges, directeur du développement durable de CMA CGM. « Avec le cadre légal en vigueur aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure d’avoir le détail suffisant de l’espèce qui est transporté. Nous avons conduit des investigations internes, nous sommes arrivés à la conclusion que du bois de rose se trouvait très probablement dans ces chargements. »

Le trafic illégal concernerait en fait du bois coupé au Sénégal, acheminé ensuite en Gambie pour être exporté, surtout en Chine. CMA CGM met donc en place différentes mesures. « On met en place une gamme de mesures, qui ne visent pas spécifiquement le bois de rose, mais l’ensemble des espèces protégées dans le monde », assure Guilhem Isaac Georges. « Les espèces protégées sont couvertes par une Convention internationale qui s’appelle la CITES et doit faire l’objet d’un permis d’exportation délivrée par les agents de la CITES. Or aujourd’hui, la plupart du temps, nous n’avons pas ce permis, puisque finalement ces espèces protégées sont camouflées sous des codes très vagues. Notre première mesure va être de clarifier les responsabilités entre le chargeur et le transporteur que nous sommes. »