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Article

18 Sep 2019

Auteur:
Maimouna Dia, La Tribune Afrique (Maroc)

Niger: Les populations ne bénéficieront pas forcément de l'augmentation de la production de pétrole, selon la société civile

"Niger : le boom pétrolier ne sera pas « forcément avantageux pour les populations locales »", 17 septembre 2019

Le Niger projette de se hisser au niveau des plus grands pays producteurs de pétrole en Afrique à partir de 2025. Le pays épinglé plusieurs fois pour sa gestion opaque des industries extractives est très attendu sur la question environnementale...le Niger prévoit de produire 500 000 barils de pétrole par jour à l'horizon 2025-2030, contre 20 000 barils actuellement...le gouvernement aspire à hausser la contribution pétrolière au PIB de 4 % en 2017 à 24 % en 2025. La part du pétrole devrait ainsi passer de 19 % à 45 % dans les recettes de l'Etat, de 5 % à 12 % des emplois permanents ou encore de 16 % à 68 % des recettes d'exportation.

...cette dynamique portée par l'Exécutif profitera-t-elle aux populations ? Aura-t-elle des incidences directes sur le développement humain et socio-économique ? « La hausse de la production des hydrocarbures au Niger ne sera pas forcément positive pour les populations locales, sachant qu'il y a toujours eu des difficultés à garantir une bonne répartition des recettes issues des ressources naturelles au Niger », tranche Naomi Binta Stansly, vice-présidente du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (ROTAB)...les populations riveraines des zones d'exploitations parviennent difficilement à recouvrer dans les délais impartis la somme équivalant aux 15 % des recettes issues de l'exploitation minière ou des hydrocarbures...« L'Etat a cumulé des arriérés à verser aux localités dans les zones d'exploitations », regrette la vice-présidente du ROTAB...

...l'exploitation des ressources pétrolières soulève également la question de la gestion environnementale, sachant que les zones d'exploitation sont d'abord des régions agricoles et sylvo-pastorales...L'enquête a notamment révélé que seulement 12 % du personnel dans le secteur pétrolier sont des Nigériens, alors que 88 % restants sont des Chinois. L'étude a mis en exergue le travail des enfants et les dégâts sanitaires liés aux industries extractives...« L'étude d'impact est faite par les entreprises. Mais celles-ci transmettent des documents volumineux de 500 pages ou plus. Souvent le ministère de l'Environnement n'a pas les compétences pour les analyser. Ensuite, les organisations de la société civile ne disposent en moyenne que de 2 ou 3 jours pour étudier ces documents. La démarche est biaisée », révèle Stansly.

L'enquête a notamment révélé que seulement 12 % du personnel dans le secteur pétrolier sont des Nigériens, alors que 88 % restants sont des Chinois. L'étude a mis en exergue le travail des enfants et les dégâts sanitaires liés aux industries extractives...« L'étude d'impact est faite par les entreprises. Mais celles-ci transmettent des documents volumineux de 500 pages ou plus. Souvent le ministère de l'Environnement n'a pas les compétences pour les analyser. Ensuite, les organisations de la société civile ne disposent en moyenne que de 2 ou 3 jours pour étudier ces documents. La démarche est biaisée », révèle Stansly...[Fait référence à la CNPC, Savannah Petroleum, Sipex (Sonatrach) et la Société de raffinage de Zinder (SORAZ)].