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Article

5 Fév 2019

Auteur:
Global Witness

RDC: Global Witness demande au nouveau gouvernement de revoir le contrat d'une entreprise pétrolière afin de protéger le parc national de la Salonga et les peuples qui y vivent

"Les droits pétroliers dans le parc national de la Salonga seraient nuls et non avenus, révèle une analyse de Global Witness", 1 février 2019

Après analyse juridique, Global Witness révèle aujourd'hui que les droits pétroliers d'une société détenue à Guernesey, qui menacent un parc national protégé en République démocratique du Congo (RDC), seraient nuls et non avenus. En février 2018, la compagnie pétrolière CoMiCo, détenue à Guernesey, a obtenu l'approbation d'un contrat signé en 2007 à l'époque d'une législation pétrolière antérieure...l'un des trois blocs pétroliers octroyés à la CoMiCo empiète sur le parc national de la Salonga en RDC, la plus grande forêt humide tropicale protégée d’Afrique, également classée patrimoine mondial de l'UNESCO. Selon l’analyse de Global Witness à la lumière du contrat et de la législation pétrolière actuelle, il semblerait qu’au lieu de donner le feu vert tant attendu pour entamer la prospection pétrolière, l'ordonnance présidentielle signée en février 2018 ait rendu le contrat invalide.

« Le Président Tshisekedi et son administration doivent saisir cette opportunité d’améliorer le bilan des gouvernements précédents en veillant à une adhérence stricte de la loi congolaise en matière d’accords en ressources naturelles, surtout concernant la transparence autour des contrats et des bénéficiaires réels des entreprises en ressources naturelles » a déclaré Peter Jones, Responsable de campagne à Global Witness.

Selon l'analyse de Global Witness, le contrat de CoMiCo est officiellement entré en vigueur après la signature de l'ordonnance présidentielle, et il contient des clauses non conformes à la nouvelle loi portant régime général des hydrocarbures, qui date de 2015. La loi précise que tout contrat entré en vigueur après 2015 ne peut contenir des stipulations dérogeant à la présente loi, « sous peine de nullité ». « D'après notre évaluation juridique, le contrat de CoMiCo serait à considérer comme nul, ce qui signifie que la CoMiCo ne devrait pas mener de prospection pétrolière dans ses blocs », a déclaré Peter Jones. « Toute tentative d'exploration sur la base de ce contrat créerait un dangereux précédent, étant donné que le gouvernement semble avoir bafoué ses propres lois », a-t-il poursuivi.

« La prospection pétrolière dans le parc national de la Salonga pourrait avoir un effet dévastateur sur l'intégrité du parc, sa biodiversité et les communautés locales qui vivent de ses ressources », a déclaré Jones. « La Salonga abrite 40 % de la population mondiale de bonobos et plusieurs autres espèces rares et menacées, et joue un rôle fondamental dans l'atténuation du changement climatique. Il est essentiel que l’administration de Felix Tshisekedi affirme l’engagement de la RDC à protéger l’environnement », a-t-il ajouté. L'avocat de la CoMiCo conteste la façon selon lui « clairement erronée » dont Global Witness interprète les termes du contrat et le cadre juridique de la RDC. Il réfute la nullité du contrat et fait valoir que la clause de stabilisation qui y figure « prend effet suivant les conditions en vigueur en 2007 »...Global Witness appelle le nouveau gouvernement congolais à revoir le contrat de la CoMiCo...