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Article

5 Mar 2019

Auteur:
Robert Kongo, Le Potentiel (RDC)

RDC: L’exploitation du coltan, qui a fort peu rapporté d’argent au Congo, est aussi source de malheurs pour la population, selon un artiste comédien

"Auteur de la pièce de théâtre « Le projet Koltan » – Christian Bena Toko : « l’exploitation du Coltan, qui a fort peu rapporté d’argent au Congo, est aussi source de malheurs pour la population »", 2 mars 2019

Christian Bena Toko est un artiste Congolais émergent et motivé, qui est déjà en train de faire parler de lui. Auteur de la pièce de théâtre « Le projet Koltan », il y aborde avec acuité et de façon bien personnelle la problématique de l’exploitation du Coltan en RDC, un texte qui lui a valu le prix « Madiba » 2018.

Qui est Christian Bena Toko ?

"Je suis un artiste comédien, conteur, chanteur, auteur et metteur en scène. Je suis né à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), d’une mère originaire d’Angola  et d’un père RD Congolais. Et je suis l’aîné d’une famille de cinq enfants..."

Pourquoi écrire une pièce de théâtre pour aborder la problématique de l’exploitation du « Koltan » en RDC que vous écrivez avec la lettre K ?

"Ce projet est né de l’observation que j’ai faite de l’utilisation des téléphones portables. C’est devenu une obsession chez beaucoup de monde. Et mon pays, la RDC, regorge du Coltan (diminutif pour colombite-tantalite, NDLR), minerai aussi précieux convoité par les firmes transnationales du fait de son utilisation dans l’industrie électronique. Mais l’exploitation du Coltan, qui a fort peu rapporté d’argent au Congo, est aussi source de malheurs pour la population. C’est en effet l’une des principales raisons pour lesquelles la région de l’Est de la RDC est le théâtre, depuis plusieurs décennies, d’affrontements sanglants entre divers groupes armés attisés par les pays voisins. C’est ce qui m’a poussé à écrire ce texte que j’ai moi-même mis en scène..."

« Qui dit Coltan, dit politique, rebellions, exploitation d’enfants dans les mines, financement des milices », dites-vous. Qui en est responsable ?

"Ce sont des multinationales qui pilotent les conflits en RDC. Ces entreprises sont responsables des atrocités commises dans mon pays. Bien évidemment avec le concours des dirigeants véreux et cupides qui tirent profit de cette vaste opération inhumaine."

Grâce à ce projet, vous avez obtenu le prix « Madiba » du nom de clan tribal de Nelson Mandela. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

"Ce prix obtenu le 15 décembre 2018 à Paris représente beaucoup pour nous. Franchement, on s’y attendait le moins. C’est une reconnaissance du travail abattu par l’équipe du théâtre Ombre et Lumière..."