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28 Fév 2020

Auteur:
Global Witness

Un projet pétrolier en République du Congo obtenu par un magnat « présentant un risque de corruption » menace les tourbières forestières cruciales pour le climat

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Un nouveau rapport de Global Witness révèle que l’un des plus importants puits de carbone au monde est menacé par l’exploration pétrolière. Des activités de forage dans les tourbières forestières de la République du Congo, qui jouent un rôle clé dans la régulation du climat, pourraient faciliter l’émission de milliards de tonnes de carbone. Les financeurs potentiels de ce projet risquent également de faire face à une corruption et de se retrouver bredouilles.

En août 2019, une compagnie contrôlée par l’un des hommes les plus riches d’Afrique, Claude Wilfrid Etoka, annonçait la découverte d’une réserve pétrolière soi-disant considérable en République du Congo. Cette réserve se trouve dans une région où, en 2014, des scientifiques ont révélé l’existence de la plus vaste zone de tourbière tropicale du monde, qui stockerait 30 milliards de tonnes de carbone – soit l’équivalent de trois années d’émissions mondiales de combustibles fossiles...

...Global Witness révèle que, contrairement aux dires du gouvernement congolais, ce projet pétrolier menace directement ces tourbières critiques pour le climat. L’étude d’impact environnemental consacrée à cette zone remonte pratiquement dans sa totalité à l’époque où les tourbières n’avaient pas encore été découvertes, et elle ne contient aucune analyse du risque qu’un forage leur fait courir.

« Le projet de Ngoki se caractérise par des risques apparents de corruption, et il pourrait infliger des préjudices environnementaux irréversibles », a commenté Colin Robertson de Global Witness. « Ses liens avec le clan dirigeant du Congo et la gestion visiblement irresponsable des questions environnementales font que tout investisseur risquerait beaucoup à soutenir ce projet. »

« Les tourbières du Congo sont le dernier endroit sur terre où il faudrait envisager d’extraire des combustibles fossiles. Les grandes compagnies pétrolières, notamment Total et ENI, devraient faire savoir publiquement qu’elles n’investiront dans l’exploration pétrolière dans aucune zone de tourbière du bassin du Congo ou à proximité. Les banques devraient aussi refuser de financer toute activité de forage en ces lieux, et les donateurs devraient insister pour que toute exploration soit proscrite », a précisé Colin Robertson.

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