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Статья

13 Июл 2020

Автор:
Sonia Rolley, RFI

RDC: Le système bancaire du pays faciliterait des transactions douteuses comme celles reprochées à Dan Gertler, selon des observateurs

См. все теги Обвинения

"RDC: Afriland, Gertler, les liaisons dangereuses du système bancaire", 9 juillet 2020

Les dernières révélations de Global Witness et de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique mettent en cause l’une des principales banques du Cameroun, Afriland First Bank, et sa filiale en République démocratique du Congo. Ces banques sont soupçonnées par les deux ONG d’avoir permis à Dan Gertler, milliardaire israélien et proche de l’ancien président, de contourner des sanctions américaines... 

Selon le rapport du cabinet d’audit PricewaterhouseCoopers (PwC) chargé de leur certification, on retrouve parmi les principaux « comptes courants entreprises » de cette filiale de l’une des plus grandes banques camerounaises au moins trois sociétés accusées d’être liées au milliardaire israélien et ami de l’ancien président Joseph Kabila, Dan Gertler, sous sanctions américaines depuis décembre 2017 pour des soupçons de corruption en République Démocratique du Congo (RDC)...

La semaine dernière, Global Witness et la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF) ont mis en cause Afriland First Bank pour avoir permis à M. Gertler de contourner les sanctions du Trésor américain qui devaient depuis décembre 2017 l’empêcher de pouvoir faire des transactions en dollars. Ces deux ONG disent avoir identifié un réseau de prête-noms et sociétés-écrans liés à l’homme d’affaires israélien dont les comptes étaient alimentés en dizaines de millions de dollars en liquide, alors que la Banque centrale plafonne ce type de transactions à 10 000 dollars. Afriland First Bank s’est lancée depuis dans une contre-offensive médiatique, accusant Global Witness et PPLAAF « d’avoir utilisé des témoignages et des preuves falsifiés » pour finalement « ne lui imputer aucun délit. »...

Pour l’avocat d’Afriland First Bank, Me Éric Moutet, « les accusations des ONG portent sur des éléments spécifiques liés à une pseudo-violation des sanctions américaines, sans aucun rapport avec la problématique globale des bonnes pratiques bancaires en RDC. Les personnes que nous soupçonnons d’avoir fourni ces fichiers falsifiés n’ont pas émis aucune alerte interne ou institutionnelle, et notamment la Banque centrale, et qu’ils ont communiqué leurs éléments aux ONG et quitté le territoire congolais. » Me Moutet rappelle qu’une plainte a été déposée en France contre les deux ONG et qu’une plainte sera bientôt déposée en RDC contre les deux présumés lanceurs d’alerte...

...l’Association congolaise des Banques (ACB) a réaffirmé« son engagement à maintenir les meilleures pratiques bancaires au sein de ses membres », elle annonce la « refonte de ses statuts pour les rendre plus contraignants tout en demandant aux banques congolaises de mener des audits indépendants sur leurs systèmes de conformité » et se dit consciente « du caractère incontournable du dollar américain dans le système financier congolais ». Elle rappelle également que la Banque centrale« avait déjà mis en place un cadre réglementaire conforme aux recommandations du GAFI (ndlr, Le groupe d’action financière de l’OCDE) et du comité de Bâle »et émis de nouvelles recommandations...