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Rapport

30 Jan 2018

Auteur:
Amnesty International

Cote d'Ivoire: Un héritage toxique: Pour la conduite d’une étude médicale sur les conséquences sanitaires à long terme du déversement de déchets toxiques par Trafigura

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Le 20 août 2006, les habitants d’Abidjan, en Côte d'Ivoire, ont découvert en se réveillant que des déchets toxiques nauséabonds avaient été déversés en plusieurs lieux de la ville...Dans les jours et les semaines qui ont suivi le déversement, les centres médicaux de la ville ont été submergés par des milliers de personnes se plaignant de nausées, de maux de tête, de difficultés respiratoires, d’irritations oculaires et cutanées. Fin octobre 2006, d’après les chiffres officiels plus de 100 000 personnes avaient été traitées. Selon les autorités, entre 15 et 17 personnes sont décédées. Des opérations de nettoyage et de décontamination de grande ampleur ont été requises dans les sites de déversement. Les habitants d’Abidjan continuent à ce jour à vivre dans la peur des répercussions à long terme du déversement sur leur santé et sur la santé de leurs enfants pour deux raisons simples : l’inaction et le manque d’information. Personne n'a jamais effectué de suivi médical ou de contrôle de l’état de santé des populations affectées, ni évalué pleinement les risques potentiels à long terme dus à l’exposition aux substances chimiques contenues dans les déchets toxiques...Onze ans après, nous avons enfin l’occasion de nous attaquer à l’héritage toxique de cette catastrophe...Un autre pas tout aussi important...est l’identification des répercussions sanitaires éventuelles à long terme et leur prise encharge. Les populations touchées, Amnesty International et les experts des Nations unies n’ont cessé de demander au gouvernement de Côte d’Ivoire de faire cette démarche. À la demande du gouvernement ivoirien, le PNUE et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont maintenant organisé une réunion d’experts en santé publique pour analyser les informations sur les répercussions sanitaires du déversement et pour examiner la nécessité d’une étude sanitaire à long terme. Se basant sur des arguments en matière de santé et dedroits humains, le présent document plaide en faveur de la conduite d’une telle étude. Il résume l’histoire de cette catastrophe, comment elle a affecté la santé de la population et son environnement et l’impact qu’elle a jusqu’à ce jour sur les habitants d’Abidjan. Il souligne comment le déversement a porté atteinte au droit à la santé des habitants d’Abidjan et pourquoi les gouvernements concernés ont toujours l’obligation de réparer ces atteintes. Il formule également desrecommandations sur le contenu potentiel de cette étude, comment elle pourrait être mise en oeuvre et comment les impacts sanitaires éventuels à long terme pourraient être contrôlés et traités.

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