Des ONG dénoncent la présence de nombreux lobbyistes des énergies fossiles à la Cop30
Les négociations climatiques de la Cop30 au Brésil sont fragilisées par la présence en nombre de participants liés, plus ou moins directement, à l’industrie des énergies fossiles, a dénoncé vendredi 14 novembre 2025 une coalition d’ONG qui a tenté de les décompter.
Au total, 1 602 personnes ayant des liens avec les secteurs du pétrole, du gaz et du charbon sont accréditées pour Belem, aux portes de l’Amazonie, soit près d’un participant sur 25, selon la coalition Kick Big Polluters Out (KBPO, littéralement « Virez les gros pollueurs »).
Le décompte de KBPO comprend les représentants des géants de l’énergie ExxonMobil, Chevron, Shell ou TotalEnergies, ainsi que des compagnies pétrolières publiques d’Afrique, du Brésil, de Chine et du Golfe.
Il inclut aussi plusieurs personnes liées à des entreprises telles que le constructeur automobile Volkswagen ou le géant danois du transport maritime Maersk, et des représentants d’associations professionnelles ou d’autres institutions...
KBPO considère comme « lobbyiste des énergies fossiles » tout délégué qui « représente une organisation ou est membre d’une délégation dont on peut raisonnablement supposer qu’elle a pour objectif d’influencer » dans l’intérêt de l’industrie fossile...
En 2023, la Cop28 de Dubaï, riche en pétrole, a connu un nombre record de participants (plus de 80 000) mais aussi de lobbyistes des énergies fossiles, selon KBPO qui en avait recensé 2 456...
Les chiffres pourraient toutefois être plus élevés, puisque 54 % des 42 000 personnes accréditées n’ont pas déclaré à l’ONU leur affiliation, selon Transparency International.