Devoir de vigilance : les entreprises peuvent mieux faire
Voilà deux ans qu’a été adoptée la loi française relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d'ordre, visant à mieux prévenir les atteintes aux droits fondamentaux et à l’environnement liées à l’activité des multinationales. Aujourd’hui, nous dressons un bilan alarmant.
En partenariat avec d’autres associations, nous publions ce jour une étude qui dresse un constat inquiétant. Les premiers plans de vigilance que devaient présenter les entreprises en 2018 sont souvent incomplets et parfois même inexistants...
Certains secteurs sont particulièrement à risques en termes d’atteintes aux droits humains et à l’environnement : industries extractives, secteurs de l’armement, de l’habillement, secteurs agroalimentaire et bancaire.
Nous avons donc analysé plus particulièrement les plans de vigilance d’entreprises majeures, telles que Danone, Dassault Aviation, Total, BNP Paribas ou encore Carrefour. Nous avons constaté d’importants manquements au niveau des cartographies des risques...
Si la loi est peu ou mal appliquée, il est illusoire d’envisager une diminution des dommages environnementaux ou des violations des droits humains dont sont victimes des travailleurs et des populations à travers le monde.
Nous demandons aux pouvoirs publics d’assurer un réel suivi de l’application de la loi et de la renforcer afin que davantage d’entreprises soient visées...