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Article

12 Nov 2018

Auteur:
Aurélie Haroche, Journal International de Médecine (France)

Des avocats français engagent une procédure pour forcer des entreprises déjà condamnées au Nicaragua à payer des indemnités pour avoir commercialisé des produits toxiques

« Des bananeraies du Nicaragua au palais de justice de Paris : la trouble histoire du Nemagon », 7 novembre 2018

Comment le sort terrible d’ouvriers agricoles de plantations de bananes du Nicaragua dans les années 70 et 80 et l’activité du prestigieux cabinet d’avocat parisien FTMS, dirigé par le bâtonnier Pierre-Olivier Sur peuvent-ils être liés ?

... Dans les années cinquante...plusieurs entreprises américaines spécialisées dans la chimie cherchent à commercialiser un produit efficace contre les nématodes qui attaquent les racines des bananiers: le Dipromo-chloropropane...

Avant même la commercialisation de produits à base de DBCP, les scientifiques engagés par les firmes Occidental Chemical Corporation, Shell Oil Company et The Dow Chemical Company constatent [des effets sur la fécondité et les risques cancérogènes]...

[Pourtant,] le produit a continué à être utilisé illégalement pendant plusieurs années dans des centaines de plantations de bananes d’Amérique du Sud...

En première instance, en appel et devant la plus haute juridiction du [Nicaragua], sur la base de documents internes révélant leur connaissance de l’extrême toxicité des produits qu’ils ont commercialisés, confirmant leur absence totale d’alerte et de gestion des risques [les entreprises] ont été condamnées....

La dernière décision en 2006 établissait à 805 millions de dollars le montant des indemnisations devant être versées à 1234 ouvriers agricoles. Pourtant, aujourd’hui, aucune somme n’a été versée...

Face à cette situation, les avocats nicaraguayens et américains se sont tournés vers la France, afin qu’elle engage une procédure...[qui] permet de rendre exécutoire en France une décision de justice étrangère...