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Article

11 Sep 2018

Auteur:
Nando Cabral Gomis, Sud Quotidien (Sénégal)

Des experts invitent le Sénégal à revoir son cadre juridique pour assurer une meilleure protection des droits de l'homme dans le secteur des hydrocarbures

"Protection des droits de l’homme au niveau des entreprises dans un contexte d’exploitation du pétrole - Le Sénégal invité à revoir son cadre réglementaire", 11 septembre 2018

Le directeur de la Fondation René Cassin a invité hier, lundi 10 septembre, les autorités sénégalaises à développer un « cadre juridique particulier, propre à assurer une protection des citoyens et l’ensemble des acteurs économiques qui vont agir au sein de toutes les sociétés multinationales » évoluant dans l’exploitation des ressources pétrolières et gazières...Le professeur Sébastien Touzé...soulignant « qu’il a été fait mention que les récentes découvertes de gisements de pétrole avaient attiré, comme le miel attire les abeilles, les multinationales », a insisté sur la nécessité pour l’Etat du Sénégal de prendre les devants. « Il y a des défis qui doivent être relevés par les entreprises locales mais aussi des multinationales. Mais, je crois que c’est aux autorités sénégalaises dans un premier temps de développer un cadre juridique particulier, propre à assurer une protection des citoyens mais aussi des travailleurs et de l’ensemble des acteurs économiques qui vont agir au sein de ces sociétés multinationales et ensuite un mécanisme de responsabilité parce qu’il faut à tout prix avoir la possibilité de sanctionner des entreprises qui ne se conformeraient pas aux règles étables »...Me Pape Sène, président du Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH), soutient que « beaucoup de contrats signés au Sénégal ne respectent ni la législation nationale encore moins celle internationale »...[Il a]...constaté à travers des études menées avec des partenaires, « la persistance de certaines violations liées aux droits humains », notamment dans le domaine sanitaire avec la pollution des eaux de surface et de la nappe phréatique qui causent souvent un certain nombre de maladies. Une situation qui est, selon lui, en déphasage avec la batterie des mesures de protection des droits de l’homme adoptée par les autorités sénégalaises dans le préambule de la Constitution, le nouveau code minier et à travers la ratification de la quasi-totalité des conventions internationales en matière de protection des droits de l’homme en relation avec le secteur des entreprises...l’ambassadeur de la République de France au Sénégal, Christophe Bigot...a insisté en premier lieu sur l’importance pour les entreprises aussi bien multinationales que celles du secteur informel de respecter la législation nationale et les droits de l’homme qui...sont entre autres le droit syndical, la protection sociale, le droit du travail, le droit à l’environnement ». « Ces droits sont essentiels et je pense que les entreprises commencent à prendre conscience par souci de leur image vis-à-vis de leurs salariés et des gouvernements »...[a-t-il souligné]...tout en précisant que la France et d’autres pays, dans le cadre d’une meilleure protection des droits de l’homme en milieu d’entreprise, souhaitent mettre en œuvre des normes qui soient juridiquement contraignantes (Loi, décrets) qui s’imposent aux entreprises...Inge Herbert, Directrice Afrique de l’Ouest de la fondation Friedrich Naumann pour la liberté a insisté sur la nécessité de formation des acteurs pour venir à bout de ce fléau qu’est la violation des droits de l’homme en milieu entreprise. « Le combat pour nous, c’est l’éducation. Au Sénégal tout comme au niveau de tous les pays qui sont nouveaux dans l’exploitation des ressources pétrolières, il y a un grand besoin de connaissance des contrats et de contrôler les entreprises qui exploitent ces ressources ».