abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb
Article

14 Aoû 2017

Auteur:
Christian HUTIN , député Nouvelle Gauche et Virginie ROZIERE, eurodéputée, dans Libération

Etats Unis : Renault-Nissan refuse la syndicalisation des employés de l’usine de Canton, cas exceptionnel dans les opérations mondiales de l’entreprise

Dans le Mississipi, Renault-Nissan contre les droits syndicaux, 31 Juillet 2017

Des pratiques patronales antisyndicales...sont actuellement à l’œuvre dans la petite ville de Canton, dans le Mississippi, où une usine automobile Nissan réunissant quelque 6 000 employés, pour la plupart afro-américains, construit des modèles de la marque depuis 2003. L’Alliance Renault-Nissan détient ici l’une de ses usines les plus productives au monde. Pourtant, celle-ci fait l’objet d’un traitement unique de la part de l’Alliance, puisque ce site est l’un des seuls du groupe à se voir refuser toute représentation syndicale. Et l’organisation imminente d’un vote dans ce but se heurte depuis quelques jours à une intensification de la campagne d’intimidation envers ses employés...Déterminés, les ouvriers du Mississippi n’ont pas faibli, soutenus par les organisations syndicales françaises ainsi qu’une coalition de parlementaires français et européens, dont font notamment partie les présidents des commissions «emploi» et «transport» du Parlement européen...Avancée majeure, le scrutin décisif devrait se tenir les 3 et 4 août. Il s’agit d’une occasion unique de mettre fin à cette exception américaine dans la politique sociale et syndicale de l’Alliance Renault-Nissan de par le monde...Ceci était sans compter la virulente réaction de Nissan. La direction locale de l’usine, à la veille de l’élection, démultiplie ses efforts pour instaurer un climat de peur et faire basculer le sort de ce scrutin...Interrogé à ce sujet par les députés français en février 2016, Carlos Ghosn [PDG de l'Alliance Renault-Nissan] a nié la situation des employés de l’usine en Canton en affirmant «il y a des syndicats dans toutes les usines où Nissan est implantée» et «Nissan n’a absolument aucune tradition de ne pas savoir coopérer avec les syndicats ou de considérer que c’est une mauvaise chose»...L’Etat français, qui a été interpellé à plusieurs reprises en tant que principal actionnaire de Renault, dispose de leviers d’influence au sein de l’Alliance Renault-Nissan...Saisi de nouveau aujourd’hui, le gouvernement refuse d’assumer ses responsabilités et fait savoir qu’il ne peut intervenir auprès de Carlos Ghosn.