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Article

14 Jui 2021

Auteur:
Laura Eliaerts, CSC-ACV International, Santiago Fischer, WSM, Bart Van Besien, Oxfam Belgique et Koen Van Troos, Fair Trade Belgium, dans Le Soir (Belgique)

Belgique: Une nouvelle législation sur le devoir de vigilance des entreprises est nécessaire pour lutter efficacement contre le travail des enfants, selon des activistes

"Carte blanche: nos caddies se remplissent grâce à l’exploitation des enfants", 12 juin 2021

En 2020, les 187 États membres de l’Organisation internationale du travail (OIT) ont ratifié une convention pour mettre fin aux pires formes de travail des enfants. C’était une étape historique. Pourtant, même avant la pandémie de covid, plus de 150 millions d’enfants travaillaient au lieu d’aller à l’école. Et la pandémie ne fait qu’aggraver ces chiffres dramatiques. Les Nations unies ont proclamé 2021 « Année internationale pour l’élimination du travail des enfants »...

Ce n’est que lorsque les enfants effectuent des tâches qui sont mentalement, physiquement, socialement ou moralement dangereuses et nocives pour eux, ou qui interfèrent avec leur scolarité en les privant de la possibilité d’aller à l’école, que nous le nommons ainsi. Aujourd’hui, plus de 150 millions d’enfants relèvent de cette catégorie...Les produits fabriqués par des enfants atterrissent en effet dans notre caddy. Il suffit de penser au diamant de notre bague de fiançailles, au coton utilisé pour la fabrication de nos t-shirts, aux bananes que nous mangeons, au café et au thé que nous buvons, aux minéraux nécessaires à la fabrication de nos smartphones, à nos voitures électriques, à nos panneaux solaires, aux fleurs...à l’huile de palme...Et, bien sûr, le chocolat...

Le travail des enfants est la face cachée des chaînes de valeur mondiales d’entreprises...Un rapport de la Confédération syndicale internationale sur les chaînes de valeur mondiales de 50 grandes entreprises démontre que ces dernières n’emploient directement que 6 % de personnes, tandis que 94 % de leur main-d’œuvre demeure cachée, invisible. Ces entreprises fuient leurs responsabilités en feignant d’ignorer ce qu’il se passe...trop souvent les entreprises ne regardent pas au-delà de leurs fournisseurs directs. Faute de transparence, les violations se poursuivent en amont de la chaîne...De plus, les multinationales ne cessent d’imposer des prix d’achats bas...

En 2001, les entreprises du secteur du cacao et du chocolat ont en effet promis d’éliminer le travail des enfants avant 2006. Puis, en 2010, la promesse a été faite de réduire le travail des enfants de 70 % avant 2020. Ces accords sont connus sous le nom de « protocole Harkin-Engel ». Or, ces promesses n’ont pas été traduites en actions. La dernière étude, publiée l’année dernière, indique que le travail des enfants dans le secteur du cacao a augmenté depuis 2001. Aujourd’hui, Harkin-Engel est un symbole de l’échec des promesses faites par des entreprises qui fuient leur responsabilité...

La Commission européenne travaille actuellement à l’élaboration d’une législation concernant le devoir de vigilance...Et la Belgique s’active également. En février, soixante entreprises ont adressé une lettre officielle aux ministres fédéraux...demandant l’adoption d’une loi belge...une proposition de loi a été déposée en avril au Parlement...