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15 Avr 2024

Auteur:
Par : Sarah Cozzolino, RFI

Brésil : Le bras de fer entre le patron de X et un juge brésilien soulève la question des libertés numériques et de la régulation des réseaux sociaux

"Brésil: le bras de fer entre Musk et un juge rouvre le débat sur la régulation des réseaux sociaux", 12 avril 2024

Tout a commencé quand le juge Alexandre de Moraes a demandé la suspension de profils sur le réseau social X. Des profils de partisans de l’ancien président Jair Bolsonaro, soupçonnés de diffuser de fausses informations, d’encourager les discours de haine, et d’être liés à la tentative de coup d'État du 8 janvier 2023.

Elon Musk a riposté en menaçant de réactiver tous les comptes suspendus. Il se dit prêt à fermer les bureaux de X au Brésil s’il devait payer l’amende de 18 300 euros par profil réactivé.

Le conflit ouvert entre le milliardaire américain et le juge de la Cour suprême a pris un autre tournant depuis qu'Alexandre de Moraes a décidé d'inclure Elon Musk dans l'enquête sur les milices digitales. Une procédure ciblant des groupes qui menacent la démocratie depuis 2021. Le patron de X a réagi par une série d’attaques sur son réseau social, allant jusqu’à demander la destitution du magistrat...

Derrière cet affrontement plane l’ombre de Jair Bolsonaro. C’est un conflit qui ravive la polarisation de la société brésilienne. Elon Musk et Jair Bolsonaro se soutiennent mutuellement, adoptent des attitudes provocatrices et une rhétorique commune : celle de la défense de la liberté d’expression face à la censure.

Devant le Parlement européen ce mercredi 10 avril, des députés brésiliens d’extrême droite ont dénoncé l’affaire comme une violation de la liberté d’expression et une persécution politique du camp bolsonariste.

Le patron de X a comparé Alexandre de Moraes à un « dictateur qui tient Lula en laisse ». En réponse aux attaques, le juge de la Cour suprême a souligné que « la liberté d’expression n’est pas une liberté d’agression, de misogynie ni de défense de la tyrannie ».

Cette affaire remet à l’ordre du jour les débats sur la régulation des réseaux sociaux. Un projet de loi sur le sujet était bloqué à la Chambre des députés depuis un an. Un texte contaminé par des « récits politico-idéologiques » sur la censure et la limitation de la liberté d’expression, selon le président de la Chambre, Arthur Lira. Ces derniers jours, il a déclaré vouloir créer un nouveau groupe de travail pour discuter la façon de lutter contre les fausses informations. Une régulation qui apparaît plus que jamais urgente.