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Article

13 Sep 2023

Auteur:
Plateforme française de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF), (France)

Des enquêteurs dénoncent le trafic et le pillage massif du bois de rose le long de la frontière entre le Mali et le Sénégal

Canva

"Mali-Sénégal : Nouvelles enquêtes sur le trafic de bois de rose entre le Mali et le Sénégal", 11 septembre 2023

Un consortium de journalistes sénégalais mené par PPLAAF confirme les révélations d’un lanceur d’alerte sur un pillage massif. Depuis 2020, PPLAAF accompagne Amadou Traoré, un lanceur d’alerte malien ayant dénoncé  le trafic de bois de rose le long des frontières du Mali et du Sénégal. Ce trafic, qui implique des compagnies maritimes européennes au profit de la Chine, persiste, a déclaré la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte (PPLAAF) aujourd’hui...

Les investigations ont révélé une série d’événements alarmants liés au pillage massif du bois de rose, également connu sous le nom de « bois de Vène » dans les forêts du Mali. Selon les journalistes, des trafiquants chinois, en collusion avec des hommes d’affaires et des autorités au Sénégal et au Mali, parviennent à exploiter les forêts maliennes en versant des pots-de-vin aux chefs de village locaux. Initialement centrés en Casamance, au Sénégal, les trafiquants chinois et leurs complices de la région utilisaient la Gambie comme point de transit pour expédier le bois en Asie, en particulier en Chine. Cependant, en raison de l’épuisement des stocks de bois en Casamance, le trafic s’est déplacé vers le Sud-Est, le long de la frontière avec le Mali, notamment dans les régions de Tambacounda et Niokolo-Koba. Bien que le Mali soit l’épicentre de ce trafic, le Sénégal est également impliqué en tant que pays de transit et d’approvisionnement...

Ce trafic lucratif constitue une importante source de revenus pour les trafiquants et leurs complices, qui acheminent le bois vers le marché chinois, où la demande pour le bois de rose est très élevée. Les trafiquants s’appuieraient également sur les routes utilisées par les entreprises majeures du secteur maritime international.

Les conséquences de ce trafic sont préoccupantes pour la biodiversité et l’environnement local. En ce sens, Amadou Traoré précise que “pour abattre convenablement un grand arbre centenaire, il est nécessaire d’abattre, des dizaines d’arbrisseaux pour accéder à celui-ci”. Les défenseurs de l’environnement au Mali et au Sénégal s’inquiètent du manque de contrôle efficace et du pouvoir considérable des transporteurs sur les routes. Bien que des contrôles inopinés soient effectués périodiquement, le trafic de bois de rose demeure un défi majeur dans la région...