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Article

25 Mar 2024

Auteur:
Didier Makal, Latoya Abulu (Mongabay)

RDC : Les communautés locales accusent la société minière Alphamin Bisie Mining de s'accaparer de leurs terres sans leur consentement, l'entreprise rejette les allégations

"Sous couverture de guerre en RDC, une société minière accapare des terres", 25 mars 2024

Dans le territoire de Walikale, dans l’est de la RDC, la société à capitaux canadiens et sud-africains Alphamin Bisie [filiale de la société canadienne Alphamin Resources] est accusée d’avoir obtenu des droits miniers sans consulter toutes les communautés concernées.

Une enquête menée par Mongabay révèle plusieurs pratiques irrégulières dans le processus d'obtention des permis, et des actions contraires aux lois en vigueur.

À Banamwesi et à Motondo, des peuples autochtones Twa, réclament en vain la reconnaissance qu'une partie de leurs concessions forestières est occupée par la société minière depuis des années. Après un échange avec Mongabay, Alphamin Bisie nie qu’ils sont affectés et déclare qu’ils expliqueraient ces questions aux communautés.

Face à la guerre qui dévaste l'est de la RDC et aux fonctionnaires du gouvernement silencieux face à la situation, les habitants disent que le conflit sert de couverture aux activités irrégulières qui se déroulent dans leurs alentours.

Accaparement des terres, absence de consultation, des communautés supprimées des cartes et l’impunité. Ce sont les graves accusations des communautés autochtones dans les concessions forestières de Banamwesi et Motondo, en RDC, à l’encontre de la société minière Alphamin Bisie Mining SA.

Après des années de plaintes de la part des communautés et de la société civile, aucune réaction n’a été constatée de la part des fonctionnaires du gouvernement régional et de la société minière. Alphamin Bisie, qui gère une mine d’étain voisine aux communautés, ne dit rien et ne les reconnaît pas comme affectées. Face à la guerre qui dévaste l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), les habitants disent que le conflit sert de couverture aux activités irrégulières qui se déroulent dans leur alentours.

« Elles continuent à réclamer leur droit puisque l’occupation des terres n’a pas respecté le processus normal », a indiqué Fiston Misona, le président de la société civile de Walikale, dans un appel avec Mongabay...

Après presque un an pour entrer en contact avec la société minière, Alphamin Bisie a finalement répondu pour expliquer leur position et nier l’autorité des communautés en tant que propriétaires fonciers...

Selon les communautés, elles n’ont jamais été consultées et n’ont jamais donné leur consentement par rapport à ces activités, comme la loi l’oblige...

Dans un message envoyé à Mongabay, John Robertson, le directeur général d’Alphamin Bisie, dit « qu’un plan de mitigation et de réhabilitation qui date le 2012 n’identifiait pas les Banamwesi ou Motondo comme des propriétaires potentiels »...

Selon le directeur général d’Alphamin, ces communautés ont été exclues de la zone d’influence dans le cahier de charges parce qu’elles ne sont pas situées en aval de la mine. Par conséquent, explique-t-il, ils n’ont pas été approuvés en tant que communauté susceptible d’être touchée par une pollution pouvant couler en aval...