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Article

5 Jan 2022

Auteur:
Denise Maheho, RFI

RDC: Les paysans souhaitent une plus grande sécurité foncière face aux grandes fermes agricoles et aux projets miniers

"RDC: dans le Katanga, les paysans souhaitent une plus grande sécurité foncière ", 5 janvier 2022

Nous sommes au village Nshinga...C’est un village agricole de plus de mille habitants...Pour obtenir un lopin de terre, une simple demande verbale adressée au chef du village suffit. Baudouin Nsakania est un notable de Nshinga. Il explique que « les habitants reçoivent gratuitement des espaces pour pratiquer l’agriculture. On ne vend pas. Selon la coutume, un habitant recensé dans notre village Nshinga qui sollicite un espace à labourer, on le lui octroie. Ça peut être 1, 2,3 hectares… »

Mais aujourd’hui cette manière d’attribuer la terre n’est pas sécurisante, expliquent les paysans, car ils ne reçoivent aucun document qui acte officiellement cette cession foncière. Il y a quelques semaines, 70 agriculteurs du village Nshinga ont ainsi été dépossédés de leurs champs par le service du cadastre. La parcelle a été vendue à un grand fermier sans contrepartie pour les personnes qui la cultivaient.

Anto Omba a perdu son champ de 3 hectares où elle cultivait du maïs et des arbres fruitiers… « Je cultivais à 5 km d’ici. Il y a quelques jours, un monsieur a acheté la concession et il a obtenu des documents cadastraux. On nous a ravi nos terres. C’est devenu compliqué. Où allons-nous cultiver ? On n’a nulle part où aller », déplore-t-il...

Pourtant, le Code agricole prévoit des procédures. D’abord que les élus locaux votent un édit qui recense les terres agricoles rurales et urbano-rurales. Et de leur côté, les gouverneurs de provinces doivent signer un arrêté créant le cadastre agricole. Grâce à ces deux instruments, les paysans devraient être sécurisés, leurs concessions identifiées et protégées.

Le Bureau diocésain de développement (BDD)...a...mené un plaidoyer auprès des autorités coutumières. « Ce qui a été fait, c’est que les autorités coutumières ont accepté de délivrer aux paysans une fiche de reconnaissance d’occupation des concessions agricoles. Ainsi, en cas de conflit, le paysan peut faire valoir cette fiche. En fait, ce n'est pas un titre de propriété, mais c’est un document qui sécurise le paysan », dit Lucienne Buhendwa, une des responsables du BDD...