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Article

16 Avr 2024

Auteur:
Pascal Mapenzi, Deutsche Welle (Allemagne)

RDC : Les planteurs de cacao victimes du conflit à l'est du pays - Des groupes armés et des militaires pillent les récoltes de cacao

"RDC : le cacao, une autre victime des groupes armés", 11 avril 2024

Depuis le début de l’année, le prix de la tonne de cacao ne cesse de grimper pour atteindre désormais plus de 9.000 dollars sur les marchés internationaux.

En République démocratique du Congo, cette hausse suscite de l'espoir chez les agriculteurs du Nord-Kivu et de l'Ituri, dans l’est du pays, où se cultive le cacao.

Mais à Beni, les agriculteurs ne pourront pas bénéficier de cette aubaine car nombre d’entre eux ont dû abandonner leurs champs en raison de l’insécurité...

Sylver Mumbere, comme d’autres agriculteurs, prend encore le risque d’aller dans ses champs malgré les attaques des groupes armés comme les rebelles ougandais ADF... 

"Quand on n’a pas de nourriture, qu’il faut payer les frais scolaire et les soins des enfants, on prend le risque. Un jour, j’ai survécu à une embuscade de l’ADF. Je les avais vus, j’étais à moto avec mon frère, ils l’ont tué, mais moi j’ai réussi à fuir. Mais bon, quoi faire ?... Je continue à aller dans mon champ juste pour la récolte du cacao. Aujourd’hui, je viens de gagner 700 dollars, je ne peux pas abandonner mon champ", explique-t-il...

Lewis Saliboko, lui, a dû abandonner son champ en Ituri, il y a quatre ans. Il a échappé de peu à la mort lors d’une attaque attribuée aux rebelles ADF. Ce jour-là, 15 personnes dit-il, ont été tuées dont l’un de ses employés...

Mais, Richard Kirimba, président de la société civile de Beni, rappelle que plusieurs rapports de la société civile ont aussi dénoncé l’implication de certains militaires dans la commercialisation du cacao à Beni. 

"Certains militaires continuent à exploiter les produits des champs, comme le cacao. On a même certaines positions militaires où, si vous entrez dans le camp, vous trouverez du cacao étalé au soleil. Aujourd’hui, il est constaté que les producteurs de cacao sont menacés soit par l’ADF, soit par des militaires incontrôlés qui s’adonnent au vol du cacao, soit encore par des civils qui se transforment en bandits pour attaquer les producteurs", explique Richard Kirimba.

Face à cette situation désastreuse pour les producteurs, le président de la société civile de Beni, demande à "l’administration publique de prendre des mesures nécessaires pour protéger les producteurs du cacao et que la justice militaire ouvre des enquêtes, afin d’identifier les militaires qui sont impliqués dans la commercialisation du cacao"...