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Article

27 Mai 2022

Auteur:
Charlotte Cosset, RFI

Tanzanie: Les femmes s'activant dans l'orpaillage travaillent en groupes pour mieux gérer les difficultés du secteur

"Tanzanie: les femmes s'organisent dans le secteur de l'or", 26 mai 2022

Asiah Hussein traque les pépites d’or depuis l’âge de 9 ans. À l'époque, elle les échangeait contre des bonbons. Aujourd'hui, c'est une activité financièrement avantageuse pour elle : « Quand nous travaillons tous les jours, nous les femmes, nous pouvons gagner au moins 100 dollars par mois ».

Cependant, dans le secteur minier, les femmes partent souvent avec des désavantages, explique Asiah Hussein : « Parce que les hommes ont de plus gros capitaux que nous, ils achètent des machines pour concasser, pour traiter l’or. C’est plus facile pour eux d’acheter des pierres. Et donc ils peuvent avoir de meilleurs profits que nous »...

Pour faire face, les femmes s’organisent en associations. Asiah Hussein est à la tête de l’une d’entre elle, GEWOMA.

« C’est difficile si vous travaillez seule. En groupe, on se conseille mutuellement...Nous soutenons deux groupes de femmes. L’un de près de 300 femmes. Nous les avons aidées à acheter une parcelle de terre. Avant, on leur interdisait l’accès aux mines. Nous avons aidé un autre groupe d’une trentaine de femmes pour obtenir leur licence minière. »

Mal outillées, défavorisées dans les négociations… Elles sont aussi limitées à cause des préjugés. La Chambre de commerce des femmes tanzaniennes tente des actions pour améliorer leurs conditions de travail. Evelyne Salvatory Bwire est la secrétaire régionale de la Chambre :

« Beaucoup de femmes à cause des tabous ne s’engagent pas dans leur communauté, et n’obtiennent pas de soutien de la société. Par exemple, certains ne permettent pas aux femmes d’aller dans les mines lorsqu’elles ont leurs menstrues. Nous essayons d’éduquer et de sensibiliser les hommes. »...

Les femmes dans le secteur sont souvent des travailleuses artisanales, avec de faibles capitaux. Elles sont de fait plus fragiles et ont moins de possibilités, explique Hellena Mahindi. Elle travaille pour l’organisation internationale VSO. « La plupart des hommes qui investissent dans le secteur minier ont d’autres projets qui marchent déjà. Ils ne sont donc pas dépendants des mines. Dans mon projet, nous essayons d’assurer aux femmes une rentrée d’argent stable. Transformer les revenus qu’elles tirent des mines, dans des projets de subsistance comme l’élevage de volailles, l’apiculture ou la pisciculture. »...