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Article

1 Fév 2021

Auteur:
Blaise Dariustone, Deutsche Welle (Allemagne)

Tchad: Trafic d'êtres humains: Des jeunes vendus forcés de travailler dans l'orpaillage

"Des esclaves vendus au Tchad témoignent", 28 janvier 2021

La semaine dernière, quatre jeunes Tchadiens vendus à la frontière avec la Libye il y a un an ont été retrouvés et ramenés chez eux...Les jeunes gens en question...ont été recrutés en janvier 2020...par Abdel Mawla pour l’orpaillage au nord du Tchad. Arrivés à Abéché, Abdel Mawla a confié les quatre jeunes à...[d'autres personnes]...qui les ont conduits à la frontière tchado-libyenne, où ils ont été vendus contre dix grammes d’or, équivalant à 250.000 francs CFA, soit près de 400 euros par personne...

Ramadan Hari, l’une des quatre victimes, témoigne : ‘’Nous avons été trompés par Abdel et d’autres complices. C’est une fois sur place que nous nous sommes rendus compte qu’on nous a conduit ailleurs. Lorsqu’on a compris, on a essayé de protester mais ce n’était pas facile. Nos bourreaux étaient armés donc on ne pouvait pas faire autre chose. C’est l’arrestation d’Abdel qui nous a sauvés."

Pour Djiddah Oumar Mahamat, président de la Commission nationale des droits de l'homme, un des acteurs clés de la libération de ces jeunes, le trafic d’êtres humains n’est pas un phénomène nouveau au Tchad. "Il n’y a pas un mois où la CNDH n’est pas saisie d’un dossier de traite des personnes, déplore-t-il. C’est un réseau composé de plusieurs personnes. Il y a un groupe qui est à N’Djaména, un deuxième groupe à Bitkine, un troisième qui est à Abéché et un quatrième groupe à Kalaïte. Celui de N’Djaména finance, celui de Bitkine recrute, puis ceux d’Abéché et de Kalaïte conduisent ces personnes jusqu’à Kligna, à la frontière entre le Tchad et la Libye. Donc c’est l’arrestation de leur complice de Bitkine qui a créé une pression pour qu’ils ramènent les quatre jeunes. Mais il faut que le gouvernement réagisse pour que cette histoire de traite des personnes puisse cesser. "

... l’histoire de ces quatre jeunes est à l’image de celle de nombreux autres Tchadiens du Sud déportés de force vers l’Est et le Nord pour le gardiennage d’animaux ou l’exploitation de l’or. Une fois sur place, certains sont vendus aux trafiquants d’êtres humains en Libye et les récalcitrants sont parfois exécutés par leurs bourreaux.